Plateforme pétrolière offshore Esther, près des côtés californiennes, à Seal Beach, le 11 novembre 2025. MIKE BLAKE / REUTERS L’administration américaine a dévoilé, jeudi 20 novembre, un plan pour autoriser le forage de pétrole et de gaz sur des millions de kilomètres carrés dans les eaux côtières américaines, une démarche qui pourrait aboutir à une expansion massive

L’administration américaine a dévoilé, jeudi 20 novembre, un plan pour autoriser le forage de pétrole et de gaz sur des millions de kilomètres carrés dans les eaux côtières américaines, une démarche qui pourrait aboutir à une expansion massive de l’extraction d’énergies fossiles. Ce plan confirme le décalage croissant entre les Etats-Unis, qui boudent la COP30 au Brésil, et une grande partie du reste du monde qui tente de limiter les effets du changement climatique.
Le projet prévoit d’ouvrir au forage trente-quatre concessions dans les eaux du Golfe du Mexique – que Donald Trump appelle Golfe d’Amérique –, au large de la Californie et le long de la côte nord de l’Alaska, dans une zone vierge qui n’a jamais été forée auparavant. Au total, plus de 500 millions d’hectares seraient accessibles à l’industrie pétrolière et gazière, une surface équivalente à celle de l’Amazonie.
Avec ce plan, « nous garantissons que l’industrie offshore américaine reste forte, que nos travailleurs restent employés et que notre nation reste dominante sur le plan énergétique pour les décennies à venir », a vanté le ministre américain à l’intérieur, Doug Burgum, reprochant à l’administration Biden d’avoir « freiné les concessions pétrolières et gazières offshore ».
Toutefois, même sous Joe Biden, qui avait fixé des objectifs climatiques ambitieux aux Etats-Unis et mis en place des restrictions sur le forage, la production américaine de pétrole avait atteint des sommets historiques.
« Protéger notre littoral »
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump qualifie régulièrement le changement climatique d’« arnaque ». Il a méthodiquement défait la politique environnementale de son prédécesseur, s’est retiré de l’accord de Paris pour limiter le réchauffement planétaire, et martèle qu’il veut forer des hydrocarbures à tout va.
Le projet dévoilé jeudi risque toutefois de se heurter à des oppositions, dont celle du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui a immédiatement dénoncé un « plan idiot de Trump ». « Cette tentative irresponsable de vendre notre littoral à ses donateurs pétroliers est vouée à l’échec », a-t-il assuré dans un communiqué, alors que le « Golden State » interdit de longue date les nouveaux forages offshore. « Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour protéger notre littoral », a promis M. Newsom.
Les Etats touristiques bordant le Golfe du Mexique, encore marqués par le souvenir de la gigantesque marée noire causée en 2010 par l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, risquent également d’objecter. Le sénateur républicain de Floride Rick Scott a par exemple exprimé son opposition sur X.


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