Dans une note publiée en fin de journée du dimanche 30 octobre, l’Association des Journaliste Haïtiens (AJH) dénonce la mort du journaliste Romelson Vilcin survenu après que des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à balle réelle pour tenter de disperser un groupe de journalistes venus se solidariser avec leur confrère Robest Dimanche, arrêté à Delmas 41 alors qu’il couvrait une manifestation.
« L’Association des journalistes haïtiens (AJH) est consternée par la mort, le dimanche 30 octobre 2022, de Romelson Vilcin, après avoir reçu à la tête un coup de bonbonne de gaz lacrymogène lancée par un agent de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) dans l’enceinte du commissariat de la Police nationale d’Haïti (PNH) à Delmas 33 », lit-on dans une note de l’AJH qui fustige le comportement des agents de la PNH qui ont passé à tabac des travailleurs de la presse et confisqué leurs matériels et équipements de travail.
L’AJH, dénonce une attaque en règle contre les journalistes dans le cadre de l’exercice de leur profession.
« L’Association des joumalistes haïtiens condamne avec force les actes de répression et antidémocratiques du dimanche 30 octobre 2022 de la Police nationale d’Haïti contre la presse. Le comportement des agents de l’Udmo dans l’enceinte du commissariat de la PNH à Delmas 33 rappelle des périodes révolues de l’histoire récente d’Haïti », poursuit la note.
Somme toute, l’AJH, revenant sur la tentative d’enlèvement et d’assassinat du journaliste Roberson Alphonse, l’assassinat du journaliste Gary Tess dont le corps a été retrouvé sans vie et du double assassinat du secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), Eric Jean Baptiste et de son garde du corps, dénonce une fin d’octobre noir.
Par ailleurs, l’’AJH rappelle que la sécurité des médias et la garantie de la liberté d’expression, de la parole et d’opinion, constituent le pilier de la démocratie.