Le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Laurent Saint-Cyr, a quitté le pays ce dimanche 5 octobre 2025 à destination des États-Unis d’Amérique dans le cadre d’une tournée diplomatique qui le conduira également au Japon.
À cet effet, une cérémonie officielle s’est tenue à l’aéroport international Toussaint Louverture, en présence de plusieurs hautes autorités civiles et militaires venues saluer son départ.
Le départ de Laurent Saint-Cyr s’est déroulé en présence du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, du conseiller présidentiel Lesly Voltaire, ainsi que du directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), André Jonas Vladimir Paraison, et du commandant en chef des Forces Armées d’Haïti (FAd’H). La PNH, dans une note publiée sur ses réseaux sociaux, a salué « la coordination exemplaire entre les institutions de sécurité et le gouvernement » illustrée par cette présence conjointe.
Ce déplacement intervient dans un climat politique tendu, marqué par la récente mise en garde du chargé d’affaires américain Henry T. Wooster. La veille, de retour de Washington, le diplomate a exhorté le CPT et le gouvernement haïtien à définir clairement un calendrier électoral et un plan de transition politique. Il a rappelé que « les postes politiques ne sont pas à vie » et que la priorité devait être accordée à la sécurité et à la stabilité institutionnelle du pays.
Ces déclarations, perçues par plusieurs analystes comme un avertissement adressé aux dirigeants de la transition, ont suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique en Haïti. Pour nombre d’observateurs, Washington exprime ainsi son impatience face au manque de progrès tangible vers des élections crédibles et un retour à l’ordre constitutionnel.
Pour l’heure, la présidence n’a fourni aucun détail sur les objectifs précis de cette mission ni sur la durée du séjour du Président du CPT à l’étranger. Cette tournée diplomatique, qui débute dans un contexte de pression internationale accrue, sera scrutée de près tant par les partenaires étrangers que par l’opinion publique haïtienne en quête de signaux d’espoir.
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