Le Centre Médico-Chirurgical du Quartier et ses cliniques mobiles qui restent…

Le Centre Médico-Chirurgical du Quartier et ses cliniques mobiles qui restent…

Le Centre Médico-Chirurgical du Quartier (CMMQ) a vu clair : les soins hospitaliers en Haïti, qu’à cela ne tienne, sont insuffisants, vu la demande qui ne cesse de croître. Créé en 2013 à Delmas 60, par le jeune chirurgien Wilkens Gilbert, Ce centre, qui contient, entre autres des services de chirurgie, de pédiatrie et d’obstétrique-gynécologie, a été accueilli comme un soulagement, en 2013, par les riverains qui ne demandaient que ça et qui, bien avant ça, sollicitaient, pour le moindre malaise, la bonté et la générosité du Médecin-Chirurgien Wilkens Gilbert, un fils du quartier, qu’ils ont vu grandir.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Le centre médical, ouvert aux petites bourses, s’est avéré au fil des ans en une véritable entreprise à but non lucratif. Ses différentes cliniques mobiles dans l’aire métropolitaine, dont le mode opératoire et la qualité des services offerts sont salués par les soignés, la placent dans une cuvée rare. Ils ne sont pas nombreux les centres hospitaliers, non-étatiques, qui ont cette vocation sociale. Mais c’est le propre du CMCQ. « La santé doit être un droit et non un privilège », a toujours soutenu Wilkens Gilbert, le jeune médecin philanthrope, dont l’optimisme est contagieux.

Le Centre, là où il se situe à Delmas 60, avec ses cliniques mobiles intervenant dans les environs de la zone métropolitaine, soignent plus de 1500 patients par mois. Cela crédite la thèse que le besoin était là et que Wilkens Gilbert et son équipe ont été intelligents en saisissant cette opportunité pour offrir des soins de santé de qualité dans un pays qui en redemande. Il faut dire que ce sont, entre autres, cinq infirmières, deux tecniciennes de labo et cinq médecins qui s’y attellent chaque jour. Sans compter l’équipe mobile qui parcourt, grâce au support de MATH, des quartiers de l’aire métropolitaine, notamment Marlique [Bellevue La Montagne], dans les hauteurs de Pétion-Ville.

Depuis quatre ans, le CMCQ a aidé, sans faire de bruits, dans l’accessibilité des soins de santé dans les mornes enclavées de Marlique, section communale de Pétion-Ville. Les cliniques mobiles ont cette vertu : aider les plus pauvres. « On a fait ce choix pour combattre le choléra parce qu’un temps cette épidémie faisait des ravages au sein la population de la zone. On est venu et on a changé la donne », explique Wilkens Gilbert. En effet, du lundi au vendredi, une équipe composée de médecins, d’infirmières et de techniciens de laboratoire laissent le CCMQ à destination des sites permanents de service.

« Nous voulons briser les barrières d’inaccessibilité des soins, les patients devaient aller très loin pour rechercher les soins médicaux, nous inversons la situation : on amène l’hôpital aux patients! Tous les lundis notre équipe se dirige en direction de Grand-Boulage, localité située sur la route de Mirebalais après Terre-rouge. Tous les mardis on prend la direction de Citron-Marlique ou notre équipe intervient régulièrement depuis tantôt 4 ans. Les mercredis on est à Dargout, localité de la Croix-des-bouquets. Les jeudis nous sommes à Santo 17 et enfin tous les vendredis nous sommes à Lillavois pour répondre aux besoins primaires de la population en matière de soins de santé », détaille Wilkens Gilbert, qui ne vit que de projets, de rêves et de défis à relever.

Au cours de ces interventions au bénéfice de la population, les patients bénéficient, entre autres, de la consultation médicale, de la réalisation des examens de labo sur place et de la réception de médicaments de qualité, ce quasi-gratuitement grâce à un partenariat noué avec MATH (www.medicalaidtohaiti.org), une ONG américaine, depuis cinq ans. Le travail est apprécié et loué sur le terrain, surtout à Marlique. « L’Etat nous oublie ici. Nous vivons sans le moindre centre de santé. Cette clinique mobile est notre porte de salut. Pour moi, mes deux enfants et les autres habitants », explique Pharaon, 45 ans, père de famille.

Ce dernier, qui est né Marlique et ne l’a jamais quitté, couvre de fleurs les responsables du CMCQ. Il n’est pas le seul. Ils sont en effet des milliers de citoyens qui bénéficient les bienfaits des cliniques mobiles du CMCQ. « Nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin. Nous poursuivons notre rêve », déclare Wilkens Gilbert, conscient qu’il est temps pour eux, les responsables du CMCQ, d’adapter leurs ressources physiques pour mieux répondre aux besoins de la population. Parce que les gens de Marlique, et d’autres zones, demandent plus, beaucoup plus que ce que leur offrent les cliniques mobiles…

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  • Jina Louisius
    17 avril 2019, 14:26

    I would like to be of service.
    I am an advance Practice Nurse currently working in Cardiology in the US

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