Le rappeur Zola mis en examen pour séquestration et violences aggravées

Le rappeur Zola mis en examen pour séquestration et violences aggravées

Le rappeur Zola, accusé avec trois autres personnes de séquestration et violences aggravées, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a fait savoir le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, samedi 22 novembre. Ils sont poursuivis pour séquestration, vol, détention non autorisée d’arme, dégradation et violences aggravées par plusieurs circonstances : menace

Le rappeur Zola, accusé avec trois autres personnes de séquestration et violences aggravées, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a fait savoir le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, samedi 22 novembre. Ils sont poursuivis pour séquestration, vol, détention non autorisée d’arme, dégradation et violences aggravées par plusieurs circonstances : menace ou utilisation d’une arme, dissimulation du visage, réunion, appartenance de la victime à une ethnie, une race, une nation ou une religion.

Demandant un délai pour préparer sa défense, Zola a été placé en détention provisoire pour quatre jours et « le prochain débat contradictoire se tiendra mercredi 26 novembre », précise le procureur dans son communiqué diffusé samedi matin.

Jeudi 6 novembre, « plusieurs hommes désireux de rencontrer le rappeur Zola afin de prendre un cliché photographique en sa compagnie se rendaient au domicile de ce dernier », détaille Jean-Baptiste Bladier. De la propriété sort alors « un homme encagoulé et manifestement armé », faisant fuir les admirateurs du rappeur, mais « l’un d’eux, resté sur place, était immédiatement victime de premières violences de la part du rappeur Zola », précise le procureur, dans un communiqué diffusé vendredi.

Coups de poing, coups de pied et injures

La victime a ensuite été « séquestrée dans la cave du domicile » de l’artiste de 26 ans, rapporte M. Bladier qui décrit le calvaire subi par le jeune homme, âgé de 19 ans selon le quotidien Le Parisien. « Durant les deux heures qui suivaient, aussi bien au sein dudit domicile, qu’à l’extérieur de celui-ci, la victime subissait de nombreuses violences sous la forme de coups de poing, coups de pied, injures, menaces verbales », énumère le procureur.

« Ayant été contraint de se dévêtir, ses vêtements étaient incendiés. Une arme de poing était pointée sur l’une de ses tempes avant que le canon de ladite arme ne soit introduite dans sa bouche », précise le magistrat en ajoutant que le téléphone du jeune homme lui a été volé et sa voiture dégradée.

Jean-Baptiste Bladier ajoute qu’« à plusieurs reprises, les agresseurs faisaient mention de l’appartenance ethnique de la victime, l’invitant à ne pas craindre pour sa vie, puisqu’ils ne voulaient pas “aller en prison pour un p’tit blanc comme [elle]” ». La victime souffre d’une incapacité totale de travail somatique de six jours et psychologique de trente-cinq jours.

Zola et les trois personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête ont gardé le silence ou contesté les faits dont ils sont accusés, « en dépit d’éléments non équivoques, notamment issus d’échanges téléphoniques entre les protagonistes », a signalé le procureur de la République de Meaux.

Ecouté par plus de 3 millions d’auditeurs mensuels sur la plateforme Spotify, Zola est l’auteur de trois albums, dont le premier est sorti en 2019.

Le Monde avec AFP

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