« Vas-y, désarme-le, enlève-lui son couteau ! », intime Dame Seck. A l’ombre d’un toit de tôle, au deuxième étage de sa maison du quartier de Yoff, à Dakar, le coach de MMA (mixed martial arts) et ancien champion de kickboxing entraîne une demi-douzaine de jeunes à un sport qui vient de faire son apparition au Sénégal : le
« Vas-y, désarme-le, enlève-lui son couteau ! », intime Dame Seck. A l’ombre d’un toit de tôle, au deuxième étage de sa maison du quartier de Yoff, à Dakar, le coach de MMA (mixed martial arts) et ancien champion de kickboxing entraîne une demi-douzaine de jeunes à un sport qui vient de faire son apparition au Sénégal : le hand-to-hand fighting (combat au corps-à-corps), plus connu sous le nom de sambo, dont il est une version modernisée.
Sur son tatami quadrillé de rouge et de bleu, Dame Seck explique qu’il s’agit d’« une discipline d’origine russe, qui mêle plusieurs arts martiaux avec un aspect autodéfense important, dont le but est de neutraliser son adversaire de façon assez définitive ». Le ton ferme, la voix haute, il rend plus nerveux les gestes de ses élèves, malgré la chaleur écrasante et moite de cette fin d’octobre.
Le hand-to-hand fighting, avec ou sans arme blanche, est un sport de combat créé dans les années 1930 en Union soviétique. « Il n’y a pas plus russe comme sport avec une mise en scène du combat de “l’homme fort”, à main nue », note Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialiste de la géopolitique du sport russe.
Plus d’une dizaine de clubs dans le pays
Au Sénégal, la discipline est apparue en février, après la visite du président du comité national de hand-to-hand fighting marocain, Mohammed Dellale, ancien champion de kickboxing. C’est lui qui a été chargé de la promotion de ce sport en Afrique par la fédération internationale basée à Moscou, après un séjour en Russie il y a quatre ans.
Depuis son passage, des entraîneurs ont été formés et plus d’une dizaine de clubs ont essaimé, entre Dakar, Saint-Louis et Kaolack. Le 28 septembre, le pays a même eu ses premiers champions. Entraînés par Dame Seck, Mouhamadou Rassoul Seck (97 kg), Ababacar Seck (62 kg) et Mahmoud Barry (67 kg) ont chacun remporté une médaille d’or dans leur catégorie aux championnats d’Afrique qui se sont déroulés à Marrakech.
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