Dans une note de presse en date du 22 novembre, le Sénat de la République déclare avoir pris note des revendications de l’opposition politique exigeant la démission du Président élu, Jovenel Moïse, ainsi que des doléances des populations haïtiennes réclamant de manière légitime une amélioration de leurs conditions d’existence.
Face à la terreur que vit le pays depuis plusieurs jours, le grand corps exprime son ras-le bol et condamne du même coup les actes de violence qui se sont soldés par des dégâts matériels et des morts d’hommes, jusque dans les rangs des forces de l’ordre.
Conscient de son rôle de gardien de la démocratie et de défenseur de l’État de droit, le Sénat, dans cette note qui porte la signature du sénateur Joseph Lambert, appelle tous les acteurs et secteurs revendicatifs à la plus grande modération dans l’expression de leurs contestations.
‘’La démocratie républicaine prône fondamentalement le respect des vies et des biens des citoyens et citoyennes, le respect des prescrits constitutionnels qui fixent le mandat des élus. La légitimité électorale et populaire demeure une règle infrangible de la démocratie ; et la violer ouvre la voie à toutes sortes d’escalades aux issues imprévisibles et toujours néfastes à la stabilité et à la prospérité des nations’’, écrit l’élu du Sud-est.
Par ailleurs, le Sénat exhorte le chef de l’État et le gouvernement à poursuivre et à élargir le dialogue social et politique, à rester à l’écoute attentive et compatissante des populations souffrantes qui aspirent à plus de justice sociale pour une amélioration urgente de leurs conditions de vie.
Pour ramener la paix dans le pays, le président de l’Assemblée nationale estime que des dispositions pertinentes doivent être annoncées et effectivement mises en branle pour combattre les fléaux de la corruption et de la contrebande, pour discipliner et activer l’enquête sur les fonds PetroCaribe afin de combler le souci et les attentes de la grande majorité de la communauté haïtienne.
Notons que cette note de presse du Sénat de la République fait suite à une réunion qui s’est tenue le jeudi 22 novembre 2018. Lors de cette rencontre, les pères conscrits disent avoir procédé à une analyse objective et sereine de la crise que traverse le pays et qui, depuis quelques semaines, s’est cristallisée dans des manifestations parfois émaillées de violences et paralysant le transport en commun, le commerce, l’école et l’administration publique.
1 comment