Depuis le lundi 18 mars 2019, Jean Henry Céant n’est plus un Premier ministre normal. Entendez par là qu’il ne jouit pas de toutes les prérogatives liées au poste !
Le vote expéditif des députés à l’issue de la séance d’interpellation organisée en l’absence du PM fait, de bon droit, l’objet de toute sorte de critiques. Mais, il est un fait qu’une large majorité d’élus du peuple, quatre-vingt treize au total, n’ont plus confiance en Jean Henry Céant.
Là est la question ! Tout le reste n’est que palabres.
Cette motion de censure que les députés ont infligée au notaire de Bourdon est la conséquence logique de ses coups bas, de son opportunisme, de son irresponsabilité, de son ambition démesurée de Pouvoir.
Depuis son arrivée à la tête de la Primature en septembre dernier, Jean Henry Céant s’est montré infidèle envers celui qui l’a nommé, le président de la République, Jovenel Moïse. Il s’est littéralement écarté du programme politique du locataire du Palais national. Et, le dossier PetroCaribe qu’il a embrassé n’est que pur prétexte pour parvenir à ses fins inavouables et inavouées. Le but de Jean Henry Céant était on ne peut plus clair qu’il s’est, de la manière la plus malsaine et sans trop de scrupules, acoquiné aux opposants farouches de Jovenel Moïse dont Youri Latortue et André Michel.
Le passage de M. Céant à la Primature se résume à beaucoup de bruits pour zéro résultat, alors que d’aucuns voyaient un sauveur en celui qui, candidat à la présidence, avait promis 100 mille jobs durant les 100 premiers jours.
Comme en 2004, Haïti compte aujourd’hui des zones de non-droit. L’insécurité bat son plein notamment dans les quartiers populaires. Les bandits, à visage découvert et à visière levée, font la loi au vu et au su du Premier ministre qui est également chef du CSPN (Conseil Supérieur de la Police Nationale).
N’en parlons pas de la cherté de la vie, de la dépréciation accélérée de la gourde (80 gourdes pour 1 dollar), du déficit budgétaire qui continue de se creuser (14 milliards de gourdes), des arriérés de salaire des fonctionnaires de l’Etat notamment des diplomates depuis plus de six (6) mois.
La situation actuelle du pays, la crise socio-économique et politique sans précédent, la précarité dans laquelle vivent des millions d’Habitants prouvent, si besoin est, que Jean Henry Céant s’occupait de tout sauf des problèmes réels d’Haïti.
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