Le Centre de Formation et de Perfectionnement des Agents de la Fonction Publique (CEFOPAFOP) a lancé, le lundi 3 février 2025, au Karibe Convention Center, deux journées de formation sur “Les risques d’atteinte à la probité au sein des institutions sociales de l’État”. Cette initiative témoigne d’un engagement fort en faveur du renforcement des compétences des agents publics dans la lutte contre la corruption.
Organisée en partenariat avec l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) et l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), cette formation vise à créer des espaces d’apprentissage, d’échanges et de réflexion. L’objectif est d’aider les agents de l’État à prévenir et combattre efficacement la corruption sous toutes ses formes.
« Les cas de détournement de fonds, les abus de pouvoir affectent considérablement le développement du pays et la qualité de la prestation de services publics. La probité n’est pas seulement une simple vertu morale, mais elle constitue une condition sine qua non pour instaurer une administration publique crédible, efficace et efficience », a déclaré le Directeur du CEFOPAFOP, Me Rodney François, soulignant l’importance de ces ateliers de formation en s’appuyant sur le contexte actuel, où l’administration publique haïtienne fait face à de nombreux défis liés à des scandales de corruption et de détournement de fonds publics, fragilisant ainsi la confiance des membres de la population dans les institutions sociales de l’État.
« La tenue de ces deux journées d’atelier de formation est une réponse ambitieuse et stratégique à la corruption qui menace les fondements de l’administration publique, aux fins de renforcement des connaissances et des compétences des employés de l’État à œuvrer pour une gouvernance saine et transparente, où l’instauration d’une culture de l’intégrité et de la probité dans l’administration prend place », a-t-il ajouté.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Coordonnateur Général de l’Office de Management et des Ressources Humaines (OMRH), Madelain Fils-Aimé, a salué l’initiative du CEFOPAFOP. Il a insisté sur l’importance de sensibiliser les agents publics aux risques liés à la corruption et aux obligations qui leur incombent pour garantir un service public de qualité.
Il a également rappelé la volonté ferme de l’État de moderniser l’administration publique à travers la formation continue de ses cadres et agents, afin de créer un environnement de travail plus sain et propice à l’amélioration des services offerts à la population.
Après la cérémonie d’ouverture, deux ateliers de formation ont été organisés. Le premier, consacré au Système national d’intégrité, a été animé par Me Samson Beucia, consultant à la Direction générale de l’ULCC. Le second a été dirigé par Me Winnie Hugo Gabriel, experte adjointe en anti-corruption pour Haïti.
Ces formations ont été modérées par Me Jean Carlo Nordéus, consultant à la Direction générale de l’ULCC. Elles marquent le début d’une série d’initiatives visant à doter l’administration publique des outils nécessaires pour prévenir et combattre la corruption de manière plus efficace.