La manifestation organisée à Port-au-Prince, ce mercredi 18 novembre 2020, par l’opposition, pour exiger le départ du président Jovenel Moïse a été émaillée de violences. Elle a été le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Un citoyen a reçu une balle dans la tête et a été tué, du coup.
De plus, deux manifestants qui circulaient à bord d’une moto ont été renversés par un véhicule de police ayant à son bord des agents de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (BOID). Les blessés ont été conduits à l’hôpital par des ambulanciers.
Réunis au carrefour de l’aéroport baptisé depuis un certain temps « Kafou rezistans », les partisans et sympathisants du secteur démocratique et populaire, ayant à leur tête l’ex sénateur de l’Artibonite, Youri Latortue, ont pris la direction de l’autoroute de Delmas.
Sur tout leur parcours, les manifestants ont érigé des barricades de débris et de pneus enflammés dans la commune de Delmas. Arrivés à Delmas 48, les manifestants ont été contraints de rebrousser chemin, un cordon de sécurité a été mis en place par les forces de l’ordre. Pour disperser la foule, les policiers ont fait usage abusif de gaz lacrymogène.
En représailles, les manifestants ont incendié un véhicule de patrouille de police cantonné à 63. Des sapeurs-pompiers qui tentaient de circonscrire le feu ont été chassés par des jets de pierres. Une station de service a été incendiée par des manifestants en colère. Parallèlement, quelques dizaines de manifestants qui se sont montrés déterminés à se rendre au Champs-de-Mars, ont été dispersés violemment à coup de gaz lacrymogène
à Nazon.
Par ailleurs, un groupe de manifestants ayant à leur tête le leader de Pitit Dessalines, Jean Charles Moïse, a pris la direction du Boulevard Toussaint Louverture. Très déterminés à se rendre devant l’ambassade américaine à Tabarre, les sympathisants vêtus pour la plupart de noir et rouge, ont suivi Jean Charles Moïse comme des disciples. Cette branche de la manifestation antigouvernementale a été dispersée à coups de gaz lacrymogène. Seul Jean Charles Moïse est parvenu à délivrer son message.
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