(New York) Des dizaines de corps de victimes du coronavirus non réclamés par des proches sont enterrés sur une île de New York, surnommée depuis longtemps « l’île des morts », selon plusieurs médias locaux vendredi.

(New York) Des dizaines de corps de victimes du coronavirus non réclamés par des proches sont enterrés sur une île de New York, surnommée depuis longtemps « l’île des morts », selon plusieurs médias locaux vendredi.

Située au nord-est du Bronx, Hart Island est utilisée comme fosse commune de New York depuis 1869. Plus d’un million de personnes non identifiées, non réclamées ou pour qui des proches n’ont pu payer des funérailles sont déjà enterrées sur l’île. « Nous allons continuer à utiliser l’île à cette fin durant la crise et

Située au nord-est du Bronx, Hart Island est utilisée comme fosse commune de New York depuis 1869.
Plus d’un million de personnes non identifiées, non réclamées ou pour qui des proches n’ont pu payer des funérailles sont déjà enterrées sur l’île.
« Nous allons continuer à utiliser l’île à cette fin durant la crise et il est probable que des gens morts des suites de la COVID-19 qui relèvent de l’un de ces cas seront enterrés là dans les jours à venir », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la ville de New York.
Des images filmées cette semaine par drone pour le New York Post montrent des dizaines de cercueils sommaires en train d’être enterrés sur Hart Island.
Cité par plusieurs médias, un porte-parole des services pénitentiaires de la ville, qui gèrent le lieu, a indiqué qu’environ 24 personnes étaient enterrées chaque jour actuellement, contre 25 en moyenne par semaine avant la pandémie.
Vendredi, le maire de New York a reconnu de manière implicite que des corps de personnes décédés des suites du coronavirus étaient enterrés à Hart Island.
L’État de New York reste le plus touché aux États-Unis, avec 777 nouveaux décès lors des dernières 24 heures et 7844 morts au total depuis l’arrivée de la pandémie dans la région.
Ce sont ordinairement des détenus, extraits de la célèbre prison de Rikers Island toute proche, qui assurent les enterrements.
Mais compte tenu des risques de contamination et des inquiétudes quant à la propagation du virus en détention, la tache est actuellement assurée par des employés d’un sous-traitant, a indiqué un porte-parole de la ville de New York.
Les services pénitentiaires ont ouvert un registre qui recense toutes les personnes enterrées sur l’île depuis 1977 et dont l’identité est connue.
La gestion de l’île a été régulièrement critiquée, les services pénitentiaires étant accusés de ne pas entretenir correctement le site.
Début 2018, plusieurs médias locaux avaient montré des images d’ossements dispersés sur les rivages de l’île, provenant de squelettes découverts par l’érosion.
Le conseil municipal a voté, fin 2019, le transfert de la gestion de Hart Island au service des parcs et jardins de la ville, prévu en 2021.
Le changement de gestionnaire vise aussi à rendre le site plus accessible pour les proches de personnes enterrées sur l’île.

Agence France-Presse