Un membre des forces de sécurité talibanes près du point de passage frontalier de Ghulam Khan, entre l’Afghanistan et le Pakistan, dans le district de Gurbuz, au sud-est de la province de Khost (Afghanistan), le 20 octobre 2025. AFP Les négociations entre l’Afghanistan et le Pakistan pour une trêve durable après leurs récents affrontements ayant fait

Les négociations entre l’Afghanistan et le Pakistan pour une trêve durable après leurs récents affrontements ayant fait des dizaines de morts ont échoué, a annoncé, mercredi 29 octobre, Islamabad, alors que les pourparlers patinaient.
« De manière regrettable, la partie afghane n’a donné aucune assurance, n’a cessé de s’écarter du problème central et s’est résolue à un jeu de reproches, de dérobades et de ruses », a dénoncé sur X le ministre pakistanais de l’information, Attaulah Tarar. Après quatre jours de discussions à Istanbul sous médiation qatarie et turque, « le dialogue a donc échoué à aboutir à une quelconque solution réalisable », a-t-il déploré.
D’une ampleur rare, la confrontation a débuté il y a deux semaines, lorsque le gouvernement taliban a déclenché une offensive à la frontière après des explosions à Kaboul imputées au Pakistan. Un cessez-le-feu approuvé il y a une dizaine de jours grâce à une médiation du Qatar a permis une suspension des combats, qui ont fait des victimes civiles. La frontière entre les deux pays est fermée depuis deux semaines et seuls les migrants afghans expulsés ou chassés du Pakistan peuvent la traverser.
Des positions irréconciliables
Le Pakistan, confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, disait attendre des négociations que le voisin afghan cesse d’abriter sur son sol des groupes « terroristes » antipakistanais. Kaboul dément soutenir ces organisations et assure vouloir faire respecter l’intégrité territoriale de l’Afghanistan. Un « dernier effort », selon la partie pakistanaise, avait été entrepris, mardi, pour tenter d’arracher un accord « malgré l’obstination des talibans ».
Ces derniers, dont des responsables ont été cités par des médias afghans, qualifiaient pour leur part les demandes pakistanaises de « déraisonnables et inacceptables », tout en assurant que les pourparlers « restaient la meilleure option de résoudre le conflit ».
Au cours du week-end, le ministre pakistanais de la défense, Khawaja Asif, avait prévenu qu’une « guerre ouverte » pourrait éclater si les négociations ne donnaient rien. « Nous continuerons de prendre toutes les mesures nécessaires possibles pour protéger notre population de la menace du terrorisme », a encore lancé, mercredi, le ministre pakistanais Attaulah Tarar, promettant de « décimer les terroristes, leurs sanctuaires, leurs complices et leurs partisans ». Kaboul n’avait pas commenté dans l’immédiat.


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