Pause séries : peut-on critiquer sans spoiler ? Le cas « Pluribus »

Pause séries : peut-on critiquer sans spoiler ? Le cas « Pluribus »

Rhea Seehorn (Carol Sturka) dans la série « Pluribus », créée par Vince Gilligan. APPLE TV+ PAUSE SÉRIE Les trois premiers épisodes de Pluribus sont maintenant disponibles, affranchissant ainsi les journalistes de l’embargo qu’Apple TV+ et Vince Gilligan, le créateur de la série, avaient imposé, forçant le critique du New York Times James Poniewozik à une formulation

Rhea Seehorn (Carol Sturka) dans la série « Pluribus », créée par Vince Gilligan.

PAUSE SÉRIE

Les trois premiers épisodes de Pluribus sont maintenant disponibles, affranchissant ainsi les journalistes de l’embargo qu’Apple TV+ et Vince Gilligan, le créateur de la série, avaient imposé, forçant le critique du New York Times James Poniewozik à une formulation aussi vague que « les rebondissements (…) sont nombreux et sous embargo ». Gilligan s’est par exemple opposé à ce que l’on révèle la nature de la mutation qui affecte toute l’humanité au début du premier épisode, ainsi que ses modes de transmission.

Si vous avez vu ces premiers épisodes (et sinon, vous passerez votre chemin, que vous soyez indifférent à Pluribus ou que vous ayez l’intention de regarder la série), vous savez désormais que ce phénomène vient de l’espace, qu’il a été transmis sous forme de code numérique, que des chercheurs ont ensuite transcrit sur le génome de rongeurs, dont l’un a mordu un laborantin.

Remettre les critiques sur le droit chemin

S’il avait été possible de faire ne serait-ce qu’allusion à cette trouvaille de scénario, j’aurais fait le rapprochement avec la situation de départ du Problème à trois corps (Actes Sud, 2016), le roman de Liu Cixin et noté qu’à rebours de la trilogie chinoise (et de son adaptation sur Netflix) la dimension cosmique et scientifique du récit de Pluribus s’efface très vite pour céder la place au conte philosophique. Mais on n’avait pas le droit de prononcer le mot « extraterrestre » – « esprit de ruche » est également tabou.

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Thomas Sotinel
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