Au Cap-Haïtien, le week-end écoulé a été mouvementé, l’ancien candidat à la présidence Moïse Jean Charles était une nouvelle fois au cœur de l’évènement.
Il a hissé un drapeau Noir et Rouge sur la place de Vertière dans la deuxième ville du pays en remplacement du bicolore national ”bleu et rouge” reconnu par la Constitution en vigueur.
Cette action de l’ancien sénateur du Nord suscite des débats dans la societé haïtienne.
Un membre de la Présidence a condamné cette acte qu’il juge répréhensible et demande à la justice de sévir contre le leader de Pitit Dessalines.
Patrick Crispin, conseiller du président de la République dit comprendre fort mal l’acte de profanation posé par Moïse Jean Charles au Nord du pays violant ainsi les articles 2 et 3 de la Constitution haïtienne qui prévoit que : ”Les couleurs nationales sont le bleu et le rouge. L’emblème de la Nation haïtienne est le Drapeau qui répond à la description suivante:
a) Deux (2) bandes d’étoffe d’égales dimensions: l’une bleue en haut, l’autre rouge en bas, placées horizontalement;
b) Au centre, sur un carré d’étoffe blanche, sont disposées les Armes de la République;
c) Les Armes de la République sont : Le Palmiste surmonté du Bonnet de la Liberté et, ombrageant des ses Palmes, un Trophée d’Armes avec la Légende: L’Union fait la Force.
Selon le représentant du Palais national, l’ancien élu du Nord devrait être un modèle pour les autres membres de la communauté.
”L’ opposition a violé la Constitution. Que la population prenne note”, a martelé Patrick Crispin.
”Personne n’est au dessus de la loi”, a-t- il clamé avant de demander à la justice de sévir contre l’opposant farouche au pouvoir “tèt kale”.
Il incombe aux autorités judiciaires de prendre les mesures qui s’imposent, a insisté Patrick Crispin qui évoque l’article 52.2 de la Constitution haïtienne.
”Le président de la République respecte la Constitution haïtienne qui fixe la limite des 3 pouvoirs de l’État et ne peut par contre intervenir dans ce genre de situation”, selon M. Crispin.
Le leader de la plateforme Pitit Desallines a ridiculisé le chef de l’État après avoir posé cette action. Il a souligné que s’il était le président de la République et qu’un individu s’arrogerait le droit de hisser un autre drapeau dans le pays, il l’aurait fait emprisonner sur le champ.