Une déclaration diplomatique récente, faite par Brian A. Nichols sur son compte X, a de quoi surprendre et choquer tous ceux qui suivent la situation complexe d’Haïti. En voici le contenu :
« Comme évoqué avec le TPC et le Premier ministre, il est maintenant temps pour l’unité nationale haïtienne dans la lutte internationale contre les gangs. Ce n’est pas le moment pour des querelles politiques internes. Nous soutenons fermement les efforts du Premier ministre Conille et de son cabinet pour faire avancer les priorités nationales établies par le TPC. »
Ces mots, pourtant apparemment anodins, révèlent une forme d’ingérence extérieure qui n’a que trop duré dans les affaires haïtiennes. Comment un diplomate étranger peut-il se permettre de s’exprimer ainsi, en dictant à un pays souverain ses priorités et sa manière de lutter contre un fléau aussi profond que la violence des gangs ? Cette déclaration, qu’elle soit bien intentionnée ou non, s’inscrit dans une longue tradition de manipulation politique étrangère, où l’on sent que le véritable pouvoir de décision échappe à Haïti.
Si Haïti se trouve actuellement dans une impasse aussi compliquée, il est nécessaire de rappeler le rôle historique que les États-Unis, en particulier, ont joué dans la déstabilisation politique du pays. Depuis l’époque de Jean-Bertrand Aristide, des fonds étrangers ont été alloués pour financer des manifestations violentes, soutenant dans l’ombre certains acteurs politiques qui finissent par prendre la tête du pays sans que la voix du peuple haïtien ne soit véritablement respectée.
Les Américains, sous prétexte d’aider à « stabiliser » Haïti, ont souvent choisi des hommes et des femmes politiques pour diriger le pays, alors que cela devrait être le peuple haïtien lui-même qui sélectionne ses dirigeants, en toute indépendance et souveraineté. Mais au final, ce n’est jamais réellement le choix du peuple qui l’emporte. En réalité, la domination américaine dans les affaires d’Haïti est…
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