Réginald Boulos et Dimitri Vorbe dans la tourmente, leurs alliés économiques, politiques et religieux gardent le silence

Réginald Boulos et Dimitri Vorbe dans la tourmente, leurs alliés économiques, politiques et religieux gardent le silence

Dimitry Vorbe et Réginald Boulos, deux figures emblématiques du grand théâtre politico-économique haïtien, se retrouvent aujourd’hui derrière les barreaux aux États-Unis. Les autorités américaines les soupçonnent d’avoir alimenté l’insécurité en Haïti, finançant aussi bien des groupes armés que certaines stratégies politiques opaques. Pendant des années, ces magnats ont su tisser un réseau dense d’alliances, étendant leur influence dans les milieux économiques, médiatiques et même religieux. Aujourd’hui, ces alliés, ces compagnons de manœuvres, semblent avoir tout simplement disparu dans la nature.

Hier encore, on voyait défiler auprès d’eux des politiciens en quête de parrainage, des entrepreneurs cherchant un accès privilégié aux contrats publics, des figures médiatiques prêtes à modeler le récit national à leur avantage.

Certains prêchaient même les valeurs morales et patriotiques en public pendant qu’ils négociaient en coulisses. Mais depuis que les chaînes se sont refermées sur Boulos et Vorbe, ces mêmes «amis» se sont métamorphosés en experts de l’éloignement stratégique. Certains ont effacé des photos et plusieurs se sont découvert une soudaine passion pour la neutralité.

Le silence est devenu la nouvelle devise. Plus personne ne connaît personne. Comme souvent dans l’arène haïtienne, les alliances sont élastiques, l’amitié est circonstancielle, et la loyauté est à durée déterminée. On se tait, on attend, on observe, au cas où le vent tournerait encore.

ces anciens alliés, aujourd’hui invisibles et muets, ont eux aussi joué leur part dans la déstabilisation du pays. Ils ont signé des accords en coulisses, encouragé des campagnes de manipulation, soutenu des prises de position opportunistes et, parfois, facilité l’accès aux armes comme à l’influence. Ils ont prêté leurs voix, leurs réseaux, leurs silences complices, tout en se nourrissant des privilèges offerts par ces parrains économiques.

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