Rivière Massacre : opposés à la construction du canal, les Dominicains vont jusqu’à sacrifier leur économie

Rivière Massacre : opposés à la construction du canal, les Dominicains vont jusqu’à sacrifier leur économie

Les Dominicains ont brandi la menace de rompre tout rapport commercial avec les Haïtiens si rien n’est fait, d’ici jeudi, pour stopper le conflit opposant les deux États sur la construction du canal sur la rivière Massacre dans le Nord-est (Haïti).

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En effet, le commerce insulaire sera affecté par les mesures annoncées par le président dominicain, Luis Abinader, pour répondre à la construction du canal sur la rivière Massacre du côté haïtien. À part maintenir la fermeture totale de la frontière de Dajabón, la présidence dominicaine a déclaré que, si le conflit n’est pas résolu avant jeudi, la frontière sera complètement fermée au commerce terrestre, maritime et aérien.

Le Président Abinader qui est conscient de l’impact de cette décision sur l’économie de son pays, a indiqué que cette mesure créerait une situation difficile pour les producteurs dominicains et les commerçants. Mais face à la reprise de la construction du canal, interrompue après l’assassinat du président Jovenel Moïse, il a décidé de trancher en faveur de l’intérêt national.

« La sécurité nationale passe avant tout », a indiqué M. Abinader. Il faut souligner que Haïti est le deuxième pays importateur de de produits venant de la République dominicaine.

Selon la banque centrale dominicaine, en 2017, la République dominicaine avait récolté plus 430 millions en provenance du commerce informel. Plus de 330 millions de cette recette provenaient de la frontière haïtiano-dominicaine du commerce informel.

D’après plusieurs observateurs, cette décision trop hâtive causera de gros dommages à l’économie dominicaine. Ce qui ne sera pas également sans conséquences sur la vie des milliers d’Haïtiens qui dépendent essentiellement des denrées alimentaires dominicaines.

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