Face au black-out total qui paralyse la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis plus d’une semaine, Jose Davilmar, directeur administratif de l’Électricité d’Haïti (EDH), dénonce une situation alarmante échappant totalement au contrôle de l’institution. Il déplore l’irruption de citoyens non identifiés dans la centrale hydroélectrique de Péligre, contraignant celle-ci à cesser ses activités.
« Ce n’est pas une affaire de l’EDH, c’est un problème d’État », a-t-il martelé, soulignant que les revendications des assaillants, notamment en matière de sécurité, ne relèvent pas de la compétence de l’institution énergétique, mais du gouvernement. Il évoque l’impuissance des agents de sécurité, mal équipés, face à une foule agressive, et dénonce l’absence d’un dispositif de protection adéquat autour de ce site stratégique.
M. Davilmar tire la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses du sabotage car souligne t-il, au-delà du manque d’électricité, c’est l’irrigation, l’économie et la stabilité du pays qui sont en jeu. Précisant que cest l’infrastructure, de l’une des plus importantes du pays, qui est désormais menacée, tout comme d’autres sous-stations, inaccessibles en raison de l’insécurité ou du contrôle de gangs armés.
Il regrette que, jusqu’à présent, aucun groupe n’ait officiellement revendiqué l’acte, compliquant toute tentative de médiation. Malgré cette impasse, l’EDH explore des alternatives pour éviter à l’avenir une panne similaire, bien que le contexte sécuritaire demeure un frein majeur.
« Le courant existe, mais on nous empêche de le distribuer », résume Davilmar, appelant les autorités à assumer leurs responsabilités pour sortir le pays de cette crise énergétique.
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