Le Conseiller-président Fritz Alphonse Jean a déclaré, lors d’un point de presse donné ce mardi 25 novembre 2025 à la Villa d’Accueil, avoir subi des menaces de la part des ambassades des États-Unis et du Canada suite à la décision du Conseil Présidentiel de Transition d’évincer le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à la tête de la Primature.
Le CP Fritz Alphonse Jean, au cours de ce point de presse, a dévoilé les contenus des menaces proférés par les ambassades à son encontre et celui de certains membres du CPT, dans un texte qu’il a fait parvenir aux journalistes qui couvraient l’événement.
« Je vous écris pour vous informer que je suis de retour d’Ottawa où j’ai eu l’opportunité de faire le point avec l’équipe de sanctions. Mon souhait est de ne jamais avoir à activer ce mécanisme au motif que votre contribution au CPT aura facilité une transition paisible en mettant de l’avant la continuité et la stabilité », peut-on lire dans cet échange via la messagerie WhatsApp entre l’ambassadeur du Canada, André Francois Giroux, et CP Fritz Alphonse Jean.
L’ambassadeur a ajouté au cours de cet échange : « Merci de me rassurer que les tractations pour remplacer le premier ministre sont abandonnées ; une décision d’aller de l’avant avec un nouveau PM à ce moment irait directement à l’encontre des objectifs de continuité cités cí-haut. »
Selon le Conseiller-président, ces menaces constituent un affront pour la dignité et la souveraineté du peuple haïtien, tout en accusant le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé d’être à l’origine de tous ces manœuvres via une machine communicationnelle mise sur pied à cette fin.
Une propagande, poursuit Fritz Alphonse Jean, qui a pour mission de décrédibiliser le Conseil Présidentiel de Transition, en ne mettant pas en application les instructions du CPT à savoir des instructions sur le système judiciaire haïtien, les organisations des joutes électorales entre autres.
Le CP Fritz Alphonse Jean a poursuit à nouveau en déclarant qu’une minorité insignifiant détient l’État en otage. « Ceci doit être freiné », a déclaré le Conseiller-président tout en soulignant la fin des contrats juteux et douteux que bénéficient des tierces personnes au détriment de la masse.
« Si lutter pour avoir une autre gouvernance, pour avoir une bonne gouvernance dans le pays, est un crime, je suis prêt à continuer ce combat sans m’arrêter ; si se battre pour mettre des personnes compétentes et expérimentées à la tête de l’État afin de résoudre les problèmes de la population est un crime, je suis prêt à continuer ce combat sans m’arrêter ; si se dresser contre ce système qui crée la misère et la honte dans notre pays est un crime, je suis prêt à poursuivre ce combat sans m’arrêter ; si dire la vérité à certains ambassadeurs au sujet d’un gouvernement qui ne fonctionne pas et qui doit changer est un crime, je suis prêt à continuer ce combat sans m’arrêter », a discouru Fritz Alphonse Jean.
Par ailleurs, à en croire les propos du Conseiller-président sur le retrait du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à la Primature bloqué par les ambassades des États-Unis et du Canada, cela relève de l’immensité flagrante de l’ingérence de l’internationale communautaire dans les affaires internes du pays.
Djouly MOMBRUN


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