Sanctions internationales contre des Haïtiens : la Fondation Droits Humains Sans Frontières exige réparation pour les concernés

Sanctions internationales contre des Haïtiens : la Fondation Droits Humains Sans Frontières exige réparation pour les concernés

Le président de la Fondation Droits Humains Sans Frontières a dénoncé les sanctions canadiennes contre des membres de l’élite haïtienne. Selon l’organisme de droits humains, ces mesures coercitives individuelles sont prises de manière unilatérale.

Barbancourt

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Une mission indépendante a séjourné en Haïti les 10 et 11 janvier 2023, selon un rapport soumis par l’organisation aux Nations Unies, dans lequel elle relate « une grave situation de violation des Droits Humains dans la République d’Haïti ».

Dans ce rapport soumis cette semaine à l’ONU, à Genève, le directeur de la Fondation Droits Humains Sans Frontières, Juan Carlos Moraga, exige réparation pour les personnes ciblées par les sanctions. C’est une atteinte permanente aux droits humains des victimes, dénonce l’organisation, exigeant que les mesures de réparation soient adoptées par le Conseil des Droits de l’Homme et transmises au gouvernement du Canada.

Plusieurs anciens hauts fonctionnaires de l’Etat, accusés d’alimenter la violence en Haïti par leur support aux gangs armés, ont été frappés par les sanctions canadiennes. Ces mesures coercitives unilatérales, avance l’organisme de droits humains, produisent des effets catastrophiques, car les personnes ciblées « n’ont pas été jugées par un tribunal compétent et un juge naturel et n’ont pas eu l’opportunité de dialoguer avec ceux qui ont appliqué les sanctions ».

« Nous demandons au Conseil des Droits Humains des mesures urgentes pour que les Etats offenseurs cessent et se désistent de l’application de ces mesures coercitives unilatérales et
autonomes vis-à-vis des personnes individuelles », lit-on dans la section des recommandations de ce rapport.

Plusieurs membres des familles des personnes sanctionnées ont été également touchées par les sanctions. La FDHSF croit que cette mesure provoque « un dommage extensif à ces personnes par le seul fait d’avoir un lien de famille avec les victimes ».

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