Suite au scandale qu’a provoqué la présence de la secrétaire de l’ex Premier ministre, Jean Henry Céant à la Primature, le mercredi 8 mai, le secrétariat privé de celui-ci a décidé de réagir dans une note afin de donner sa version des faits.
Le secrétariat privé de l’ex PM Jean Henry Céant a signalé que l’administration de la Primature a été bel et bien mise au courant que la secrétaire du notaire Jean Henry Céant allait passer pour récupérer les effets de ce dernier au bureau principal de cette institution.
“L’administration malgré la feuille de route du secrétaire général, sur insistance de Réginald Castène, responsable de la logistique, a confirmé au téléphone l’ordre de livraison avec le SG et ce n’est qu’après cet appel de confirmation et vérification des procédures de remise que Eddy Désir a donné l’ordre aux responsables de logistique et d’inventaire pour la livraison de tous effets personnels laissés par l’Ex-Premier Ministre”, écrit-on.
Et c’est alors, poursuit la note, que le responsable de logistique avec les clefs qui lui ont été remises par l’administration a ouvert la porte du bureau et s’y est introduit d’abord en compagnie du responsable de l’inventaire. Après quelques instants dans le couloir, la secrétaire de l’ex-premier CÉANT a été autorisée à rentrer en vue d’identifier les effets personnels de l’ex-Premier Ministre Céant dont un coffre, un sofa.
“Le responsable de l’inventaire, son dossier en main, a confirmé effectivement que ce sofa et ce coffre ne faisaient pas partie de la liste des biens de la Primature et qu’ils pouvaient être remis”.
Tout semble bien se passer selon le décors décrit par le secrétariat général de Céant. Le responsable de la logistique, monsieur Castène et le responsable de l’inventaire monsieur Bourgeot ont autorisé la secrétaire de l’ex premier ministre à insérer la combinaison du coffre qui lui a été donné par l’ancien premier ministre pour pouvoir vérifier son contenu au moment de la livraison. Le coffre était vide. Ils ont fait appel à trois manutentionnaires également employés de la primature pour déplacer et transporter sofa et coffre. D’autres effets personnels qui traînaient encore dans le bureau ont été, par la suite, déposés dans le coffre pour faciliter le transport”.
C’est alors que le responsable de logistique a fait savoir avoir reçu un contre- ordre qu’il ne pourra plus livrer. Aussitôt, note-t-on, le processus a été interrompu et les effets personnels de l’ex-PM furent gardés à la Primature.
La secrétaire de l’ex PM a pris le chemin du départ et c’est là qu’on lui a appris qu’elle ne pouvait laisser l’enceinte de la Primature.
Elle a été retenue pendant des heures jusqu’à ce qu’un agent de sécurité des lieux soit venu l’informer que le directeur de cabinet avait besoin d’elle. Arrivée dans une salle de conférence, elle a constaté outre que la présence des cadres impliqués dans la livraison celle des représentants du parquet de Port-au-Prince d’un substitut du commissaire gouvernement, des policiers l’accompagnant et d’un juge de paix, explique-t-on.
Par la suite, elle et plusieurs autres personnes impliquées dans cette livraison ont été placées en garde à vue sous l’ordre du substitut du gouvernement pour être libérée après plusieurs heures d’échanges.
Le secrétariat privé de l’ancien premier ministre Jean Henry Céant conclut qu’il s’agit d’une énième tentative d’assassinat de caractère de celui-ci.