Scandale de chèques disparus à l’OAVCT : Richardson Séraphin saisit la justice

Scandale de chèques disparus à l’OAVCT : Richardson Séraphin saisit la justice

Les cas de corruption de l’administration publique se multiplient. Cette fois-ci l’administration de l’Office Assurance-Véhicules contre Tiers est la principale concernée.

Au cours du mois de mars 2025, trois chèques ont disparu. Il s’agit des chèques de salaire de trois employés de ladite administration : Richardson Séraphin, Silner Altidor, Gay Vladimir respectivement enregistré aux numéros 0081419, 0081443, 0081536, pour un montant cumulé de 122 586.67 gourdes.

Selon Richardson Séraphin, contacté par la rédaction de Haïti24, l’administration de l’Office Assurance-Véhicules contre Tiers par le biais du directeur administratif et financier, Edner Philogène, a tenté par la force de persuader les concernés de récupérer les chèques disparus à Puits Blain I, Impasse Morency en date du 8 septembre dernier, sans qu’aucune enquête n’a été faite pour retracer l’origine de la disparition de ces chèques.

En effet, selon M. Séraphin, l’administration de l’OAVCT dirigé par Pierre Jean Raymond André, a tenté de bloquer son chèque de paiemant du mois de mars dernier. Selon ce dernier, dans le cadre de ce dossier relatif à la disparition des chèques, une campagne de dénigrement, orchestrée selon lui par le directeur général de l’OAVCT, a été lancée à son encontre dans les médias visant à étouffer ce dossier de vol de chèques survenu au sein de son administration.

Sur ces entrefaites, Richardson Séraphin a entamé en date du 25 septembre 2025, une procédure judiciaire afin d’élucider l’origine de ce vol, qu’il considère comme un processus de détournement de chèques au sein de l’administration de l’OAVCT.

Ce dernier a sommé plusieurs responsables de l’administration de l’OAVCT dont le directeur général, Pierre Jean Raymond ANDRÉ, le directeur administratif et financier, Edner PHILOGÈNE à comparaître par devant les instances compétentes.

Il est écrit dans cette sommation que les responsables cités a :
1) « dans un délai d’un jour franc à rétracter de toute tentative manifeste et caractérisée visant à forcer une quelconque récupération du chèque de salaire du sieur Richardson SÉRAPHIN sans qu’aucune enquête ne révèle les dessous des chèques disparus au sein de l’institution. Il en résulte que ledit chèque disparu par un heureux hasard, fruit du travail de l’Ex Directeur de Communication de l’OAVCT pour le mois de mars de l’année en cours ne peut faire l’objet d’aucun chantage.
2) que le requérant, citoyen haïtien et fervent croyant dans la justice du pays, priorise, pour l’heure, l’enquête ouverte dont les résultats doivent fixer les responsabilités de toutes les personnes de la chaîne au sein de l’OAVCT impliquées de près ou de loin dans ce scandale de détournements de chèques de salaires de membres du personnel de l’OAVCT.
3) que la présente sommation précède toute une tempête judiciaire à venir à commencer par les institutions étatiques de contrôle réprimant la corruption dans la sphère publique en Haïti comme l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), l’Inspection Générale des Finances (IGF), la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) sans préjudices de la saisine de la juridiction répressive.
4) que le citoyen Richardson SÉRAPHIN se réserve le droit de réclamer, réparations et dommages et toute compensation pour les préjudices de toute nature subis par cet acte malveillant en y adjoignant les honoraires des avocats poursuivants et autres frais généralement quelconques.

Déclarant formellement, que faute par eux, d’obtempérer à la présente sommation de réagir dans le délai imparti, il sera fait contre eux ce que de droit et en tout lieu », comporte le contenu de cette sommation.

Par ailleurs, il est à souligner que dans le cadre de ce dossier, M. Séraphin a publié deux notes faisant office de mise au point dans le cadre de ce dossier.

« J’exhorte les instances de contrôle et de lutte contre la corruption à : mener une enquête sur la gestion non transparente du Directeur Général, Pierre Jean Raymond André ; signaler la complicité des responsables administratifs repérés dans le vol de chèques d’employés et d’autres formes de malversations », a écrit Richardson Séraphin dans la deuxième mise au point publié dans le cadre du dossier.

Aussi, dans le contenu de cette mise au point M. Richardson a signalé des actes d’intimidation et de menaces proférées à son encontre.

« Malgré les menaces et les intimidations reçues, j’entends: attendre la fin de l’enquête en cours avant de récupérer le chèque à l’OAVCT imprimé à la hâte, pour rester dans les rouages administratifs ; suivre le processus administratif et judiciaire qui en découle ; exiger, par le biais d’un cabinet, que les coupables et complices Frantz Nathanaël Guillaume, Vladimir Daniel Christopher Charles, Don Burt Tertulien, Edner Philogène et Pierre Jean Raymond André… soient dûment traduits en justice pour des préjudices subis », espère-t-il.

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