Sherlock Holmes, de Baker Street à « La Pléiade »

Sherlock Holmes, de Baker Street à « La Pléiade »

Les chutes du Reichenbach, près de Meiringen, en Suisse, en août 2024. Où le héros d’Arthur Conan Doyle retrouve Moriarty pour leur dernier combat. NORA TEYLOUNI / LE TEMPS Au début, et avant tout, il y a le docteur Watson. Sans lui, nous ne saurions rien de Sherlock Holmes. John H. Watson, médecin militaire, a frôlé la mort

Les chutes du Reichenbach, près de Meiringen, en Suisse, en août 2024. Où le héros d'Arthur Conan Doyle retrouve Moriarty pour leur dernier combat.

Au début, et avant tout, il y a le docteur Watson. Sans lui, nous ne saurions rien de Sherlock Holmes. John H. Watson, médecin militaire, a frôlé la mort lors de la deuxième guerre anglo-afghane (1878-1880). Blessé, il a contracté là-bas la fièvre typhoïde et, « la santé irrémédiablement compromise », il a été rapatrié. A Londres, alors qu’il recherche un appartement au loyer en rapport avec sa modique pension, un ancien condisciple le met en relation avec un gentleman en quête de colocataire. Le logement, clair et confortable, se trouve au 221B Baker Street. C’est ainsi que Watson fait la connaissance de Holmes et que débutent leurs aventures. Il s’en fera, avec fidélité et admiration, le très scrupuleux chroniqueur. La première, Une étude en rouge (1887), commence par le récit de cette rencontre et de la découverte ébahie des extraordinaires capacités de déduction de son compagnon, avant de s’enfoncer dans les méandres d’une bien obscure et dramatique énigme.

Une existence propre

Avis aux amateurs de mystère et de littérature de genre : tout Sherlock Holmes arrive dans « La Pléiade ». Tout, ou plus exactement ce que les spécialistes appellent le « Canon » (en référence aux textes canoniques bibliques), c’est-à-dire l’ensemble des textes qu’écrivit son créateur, Arthur Conan Doyle (1859-1930), entre 1887 et 1927, soit quatre romans et 56 nouvelles, excluant toutes les pièces apocryphes. A ce noyau dur s’ajoutent quatre autres « nouvelles extracanoniques » reconnues par les holmésiens comme étant bien de la main du maître. A l’exception de deux de ces dernières, directement traduites de leur publication dans le Strand Magazine en 1898, la présente édition dirigée par Alain Morvan appuie cet ensemble de nouvelles traductions sur The Oxford Sherlock Holmes (Oxford University Press, 1993), seule publication à faire autorité.

Il vous reste 56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Xavier Houssin
SUBSCRIBER
PROFILE

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *