Société : 2e édition « Ann Pale Tabou », l’association « Vilaj La » lance le débat

Société : 2e édition « Ann Pale Tabou », l’association « Vilaj La » lance le débat

« Ann Pale Tabou » est la 2e deuxième édition des sujets sociaux tabous présentée par l’association Vilaj La, ce vendredi 15 décembre 2023, à la salle Victor Benoît au local de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) à Bourdon. Ce vendredi 15 décembre 2023, plus de trente personnes ont pris part à la deuxième édition de l’initiative « Ann Pale Tabou » au local de l’OPC. Une initiative mise sur pied par l’association « Vilaj La » en décembre dernier.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Débutée vers les 8h30 du matin, avec la Dessalienne chantée par madame Nerline Étienne et les discours de plusieurs représentants d’autres organisations, dont celui de M. DANIEL Raphaël Theoma, directeur de promotion de l’OPC, celui de Mr Amos CINCIR représentant du Bureau de l’Organistation des Jeunes pour les Nations-Unies d’Afrique en Haïti (BOJNUAH), et celui de Mme Witchama TOUSSAINT, présidente de l’association Vilaj La (Valorisation de l’Investissement dans la Jeunesse Liée pour Avancer), cette journée ne s’est pas seulement tournée autour des sujets de discussion, mais était coiffée de divertissements. Entre accueil, réaction de l’auditoire, pause et la série questions-réponses, une projection du film haïtien « L’amour du zombie », une série de tirage mariée d’exposition artisanale et gastronomique, entremêlée de sons de tambour, constituait l’ensemble des activités culturelles faisant place pendant la journée aux côtés des interventions.
« Kò nan kotidyen kreyasyon ak rapò sosyal yo an Ayiti » était le premier sujet débattu au cours de cette journée par l’intervenant Steeve Ducasse. « Pou ayisyen kò ak nanm moun atache. Kò ak nanm moun konekte. Yo kontajye. Kò a gen pou wè ak mouvman ki marye ak yon ansanm aksyon nenpòt jan l ye, li se yon lye dominasyon », a-t-il expliqué en élaborant un ensemble de croyances sociales haïtiennes liées au phénomène de zombification et l’âme, « le bon ange », en particulier, et l’ensemble des discriminations sociales faites du corps avec le phénomène de la « gros phobie », le corps est de trois piliers principaux « nesans, nouriti ak lanmò ».

Toujours dans l’ambiance des présentations, arrivait le tour de Ridjhyne PIERRE abordant le sujet « Prejije ki genyen sou Dreadlocks an Ayiti ». Ayant pris naissance dans les années 1940, accompagné d’histoires d’origine sociale, biblique (l’histoire de Samson) et mythologique (l’image de la Méduse dans la mythologie grecque), la question « Dreadlocks » renvoie à une tendance.
« Dreadlocks la plis lye ak yon tandans ke kiltirèl. Nan kad kwayans relijye ak sosyal li senbolize rezistans », a partagé Ridjhyne. « Dreadlocks la oubyen cheve kondane a gen yon aspè espirityèl, sa anpil moun k ap fè kwafi sa a nan itilize l plis tankou yon mòd, inyore », a-t-elle déclaré. Il s’agit d’un mouvement remplit de préjugés sur le marché du travail. « Tout moun ki Dread pa oblije move moun. Dread pa vle di sèlman moun k ap fimen, ki bwè kleren oubyen plis ki nan vye zak », a-t-elle précisé.

Étant lié au corps, à l’âme et à l’esprit, le sexe faisait partie des sijets. En effet, la différence entre le sexe et faire l’amour est la dernière carte débattue sur table face au public pour cette journée. Animé par l’intervenante Clerma Darwinters, le sujet se présentait ainsi : « Fè bagay ak aksyon tabou ki ladan ». Présentée comme l’intervention la plus chaude, la plus clamée et intéressée du public, la réponse à son sujet s’agit d’une distinction entre aimer et désirer quelqu’un. « Renmen pa vle di sèks. Se pito pataj. Se yon sistèm alchimi l ye, sa vle di ki mete an valè divès koneksyon nan mitan nanm, kò a ak lespri moun », a-t-elle lâché. Parmi les mots courants et similaires utilisés pour soutenir sa présentation, comme la notion du « sex Friends », elle a terminé pour dire que la connaissance des organes et des désirs chez les partenaires dans le sexe est primordiale. Toute relation sentimentale sérieuse nécessite confiance, respect et planification.

Ainsi, des mots de remerciements de Julis Loodny et une séance de prise de photos de souvenir entre intervenants, assistants et exposants, sont les activités qui ont clôturé aux environs de 2h la journée de cette 2e édition «Ann Pale Tabou » offerte ce vendredi par les membres de l’association Vilaj la, à la salle Victor Benoît de l’OPC.

Auteure : Christina Juliana VILMÉ.

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