Sommet de la Caricom : vers la création d’une force multinationale pour soutenir Haïti ?

Sommet de la Caricom : vers la création d’une force multinationale pour soutenir Haïti ?

A l’occasion de la 44e réunion des chefs d’état et de gouvernement de la Caricom à laquelle prend part le premier ministre Ariel Henry, cette semaine, à Nassau, aux Bahamas, les pays des Caraïbes comptent discuter de la possibilité de créer une force multinationale pour venir en aide à Haïti en proie à une crise multidimensionnelle menaçant toute la région.

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Ce 44e rendez-vous de la Caricom sera l’occasion pour les participants d’envisager un soutien urgent à Haïti par l’envoi d’une éventuelle force multinationale. Cependant, même quand ils décident de porter main forte à la première République noire du monde, les pays de la Caricom devront miser sur le support des leaders nord-américains, le Canada et les États-Unis.

« Nous n’avons ni la capacité ni les ressources nécessaires pour apporter efficacement la stabilité en Haïti. Aucun pays des Caraïbes, individuellement ou collectivement, ne pourrait y parvenir sans assistance », a déclaré le premier ministre bahaméen Philip Edward Davis, en conférence de presse, mardi.

Cette force aurait pour objectif de créer un climat sécuritaire propice à la tenue des élections en Haïti. Les autorités haïtiennes doivent d’abord fournir une feuille de route qui pourra garantir l’organisation effective de ces joutes cette année.

Trafic d’armes et responsabilité des États-Unis

Les pays des Caraïbes vont profiter de l’occasion pour demander aux États-Unis de prendre leurs responsabilités en ce qui concerne le trafic d’armes dans la région. La majorité d’entre elles qui alimentent la criminalité en Haïti et aux Bahamas proviennent des États-Unis, déplorent-ils.

« C’est dans nos priorités, très haut à notre ordre du jour, a dit le premier ministre des Bahamas, qui croit que les Etats-Unis ont une grande responsabilité dans la violence armée qui sévit dans les Caraïbes et en Haïti particulièrement. « Nous continuons de rappeler aux Américains que le droit de porter une arme, ce n’est pas, à notre avis, le droit d’en faire le trafic. »

Plus de 90 % des armes confisquées ayant servi à commettre un meurtre aux Bahamas provenaient d’un fabricant ou de magasin d’armes aux États-Unis, selon les données du gouvernement des Bahamas.

« Nous allons leur rappeler que nous ne fabriquons pas d’armes et que nous n’en exportons pas […]. Donc, quand nous en trouvons dans notre région, nous savons qu’elles proviennent de l’endroit où elles ont été fabriquées », a poursuivi M. Davis.

Haïti24 avec Radio Canada

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