« J’annonce mes ambitions présidentielles pour les prochaines élections. Je porterai un projet politique axé sur la sécurité,le développement économique et Social,la souveraineté Nationale. L’élimination des gangs armés est ma première priorité ! Nou pa nan Dyalòg ak Gang ! » a-a-t-il écrit.

Cette déclaration intervient après que les autorités américaines ont révoqué son visa et lui ont interdit l’accès à l’immigration à l’aéroport international du Cap-Haïtien, alors qu’il s’apprêtait à se rendre aux États-Unis.

Membre influent du Secteur Démocratique et Populaire (SDP), Me André Michel n’a fourni aucune explication sur cette mesure américaine. Il a préféré détourner l’attention en annonçant sa candidature à la magistrature suprême.

Pour rappel, André Michel s’était déjà présenté à l’élection présidentielle de 2015. En 2016, à la suite de la formation d’un nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP), il avait opté pour une candidature au Sénat, arguant que le processus de 2016 constituait une nouvelle élection. Ce positionnement controversé lui avait permis de se présenter successivement à la présidence, puis au Sénat, dans un même cycle électoral.

En 2016, il s’était présenté sous la bannière du RDNP, alors dirigé par Mirlande Manigat. Le parti, qui avait boycotté les joutes électorales de 2015 au profit du MOPOD, avait finalement décidé de prendre part au scrutin de 2016.

L’annonce de ce dimanche illustre une fois de plus les pratiques controversées des acteurs politiques haïtiens. Bien que juriste de formation, Me André Michel semble, comme nombre d’acteurs politiques, s’inscrire dans une logique de manœuvres politiciennes au mépris des principes éthiques et de la transparence démocratique.