Suite aux sanctions canadiennes, le groupe SOGEBANK ferme les comptes de Jean-Henry Céant

Suite aux sanctions canadiennes, le groupe SOGEBANK ferme les comptes de Jean-Henry Céant

La SOGEBANK et la SOGECARTE ont décidé d’éjecter l’ancien Premier ministre Jean-Henri Céant de leur liste de clients, après les sanctions prises par le Canada contre l’ancien occupant de la Primature.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Dans deux lettres distinctes adressées au concerné en date du mardi 22 novembre 2022, les deux entités du groupe SOGEBANK ont informé M. Céant de la fermeture des comptes et des cartes de crédit ouverts à son nom.

Les soldes au 24 novembre 2022 d’un compte en dollars américains et d’un autre en gourdes ouverts au nom de M. Céant sont mentionnés dans cette correspondance de la SOGEBANK adressée au concerné. Elle l’invite à passer récupérer un chèque de direction émis à son nom représentant le solde des comptes listés.

Jean-Henry Céant offusqué

Dans quatre correspondances adressées à la ministre de la Justice, Emmelie Prophète Milcé, au ministre de l’Economie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, au protecteur du Citoyen, Renan Hédouville et au gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Jean Baden Dubois, l’ancien chef du gouvernement leur a demandé de prendre les mesures nécessaires en vue d’exiger des explications du groupe SOGEBANK. Pour M. Céant, qui a occupé la fonction de Premier ministre sous la présidence de feu Jovenel Moïse, la décision de l’institution bancaire est un « arbitraire et grave abus ».

« Dans la foulée des mesures arbitraires, certaines Banques Haïtiennes en ont profité pour rompre des relations privilégiées maintenues avec certains clients depuis des décennies. Ces banques prétextent que « les relations entre une Banque et son client sont privées et personnelles ». Toutefois , il faut rappeler, Monsieur le Protecteur du Citoyen, que les relations entre la Banque et son client, même nées d’un contrat privé, léonin à la limite, sont contrôlées, surveillées et gérées par un régulateur : la Banque de la République d’Haïti », rappelle le notaire retraité dans sa lettre adressée au protecteur du Citoyen.

« Compte tenu de ces arbitraires et graves abus, je viens solliciter votre prompte intervention en votre qualité de Protecteur du Citoyen, investi de pouvoirs constitutionnels d’intervenir tant au niveau du Gouvernement de la République d’Haïti, de la Banque de la République d’Haïti (BRH), de l’Association Professionnelle de Banque (APB), qu’au niveau des Banques elles-mêmes afin de savoir pourquoi et comment les décisions d’asphyxier des citoyens de bonne foi et de conduite, condamnés sans jugement ni opportunité de se défendre légalement tel que I’interdisent les principes universels des droits de l’homme », exige Jean-Henry Céant.

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