Exama Bazile, arrêté sur place, a conduit les enquêteurs au domicile de son frère, qui travaille dans cet espace aujourd’hui désaffecté, mais qui abritait autrefois un hôpital. Selon ses déclarations, le bâtiment appartiendrait à feu l’entrepreneur Éric Jean-Baptiste, mais serait abandonné depuis plusieurs années en raison de l’insécurité causée par les gangs armés.

Des foies, des reins et des cœurs placés dans des récipients ont été retrouvés sur les lieux. Ces organes auraient vraisemblablement été prélevés sur deux cadavres découverts lors de l’opération.

Selon les experts de la police scientifique, les prélèvements remonteraient à plusieurs mois. Cette estimation s’appuie sur l’analyse des substances chimiques utilisées pour conserver les organes, retrouvés dans un état proche de la décomposition. Du matériel médical a également été repéré par les agents de la DCPJ dans cet ancien centre hospitalier, désormais suspecté d’avoir servi à des pratiques illégales.

Cette découverte survient dans un contexte où les rumeurs sur l’existence d’un réseau de trafic d’organes en Haïti deviennent de plus en plus insistantes. Ce phénomène a d’ailleurs été évoqué à plusieurs reprises par les autorités, notamment par Leslie Voltaire par le passé, et plus récemment par l’actuel Président du Conseil Présidentiel de Transition, Fritz Alphonse Jean.