L’ex-Coordonnateur de l’Unité de Communication du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, Péguy Jean, a remis sa lettre de démission au ministre de la justice Rockfeller Vincent 3 jours après avoir été transféré à la cour d’appel de Port-au-Prince à titre de chargé de mission.
Dans sa lettre de démission monsieur Peguy Jean révèle les raisons pour lesquelles il a pris cette décision. « Monsieur le Ministre, en ma qualité d’avocat, je sais pertinemment que le transfert d’un fonctionnaire constitue un acte légal répondant aux besoins réels de l’Administration. Cependant, ma clairvoyance me permet de faire le distinguo entre un acte pris dans l’intérêt de l’Administration et un acte de représailles. Il ne fait aucun doute que vous avez été motivé par le 2me cas », a-t-il écrit précisant qu’un tel comportement constitue une atteinte grave à la liberté d’expression dont jouit tout être humain.
Me Jean fait une leçon de démocratie au titulaire du MJSP. « Il serait primaire de vous apprendre que la liberté d’expression en Haïti est garantie par la Constitution qui, en son article 28, stipule: “Tout haïtien a le droit d’exprimer librement ses opinions, en toute matière, par la voie qu’il choisit”. Elle est aussi garantie par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme ».
Me Jean a été licencié après un tweet sur lequel il revient. « Dans mon Tweet du lundi 18 janvier 2021 aux environs de 5h47 du soir, je n’ai fait que relater une information qui m’a été donnée par un citoyen haïtien, un constituant et ex-Sénateur de la République. Et le mercredi 20 janvier, le concerné, à savoir Me. Reynold GEORGES qui est une personnalité publique très connue, intervenant à l’émission Micro-IBO sur Radio IBO 98.5, a repris publiquement au micro du journaliste Yandy Frantz Fidèle, les mêmes propos selon lesquels il a été contacté par le Congrès Américain pour produire son opinion sur le dossier qui fait la Une depuis quelques temps, à savoir la date effective de la fin du mandat du Président Jovenel Moïse. Le fait par moi de rendre public sa déclaration à travers un tweet, en quoi cela constitue une violation de la Constitution et des règles régissant l’Administration Publique? », s’est-il demandé.
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