Il y a trois ans, un cri de douleur et de stupéfaction traversait Haïti. Le Président Jovenel Moïse, gardien des espoirs de son peuple, était brutalement assassiné dans sa propre chambre dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Aujourd’hui, l’obscurité persiste autour des circonstances de sa mort, les tribunaux haïtiens échouant à rendre justice. Pourtant, une flamme d’espoir continue de briller : la campagne internationale “Justice pour Jovenel Moïse” demeure vivante. Malgré les menaces et les obstacles, les fervents défenseurs de son héritage continuent d’organiser des événements en Haïti et à l’étranger, honorant sa mémoire et exigeant la vérité.
Pendant son mandat, Jovenel Moïse a été la cible incessante de calomnies. Ses opposants politiques, dans leur quête de pouvoir, n’ont reculé devant aucune bassesse pour ternir son image. Mais leurs coups n’ont pas suffi : au final, ils ont assassiné non seulement son caractère, mais aussi sa personne. Ce crime aurait peut-être trouvé un sens si, trois ans après, nous pouvions dire que les Haïtiens sont plus heureux. Mais les assassins n’ont rien apporté de mieux. Le pays s’enfonce davantage dans l’insécurité, et le peuple continue de vivre dans une misère abjecte, sans la lumière d’un avenir meilleur.
Le discours de Jovenel Moïse était celui d’un homme simple mais visionnaire. Il voulait redonner de l’espoir à son peuple, transformer ses rêves en réalités concrètes : électrifier le pays, fournir de l’eau potable à la population, irriguer les terres des paysans. Son amour pour l’arrière-pays, souvent oublié, lui a valu des injures, mais son engagement reste inoubliable. Rares sont les chefs d’État qui ont montré un tel dévouement pour la terre, l’eau, le soleil et les hommes.
La mémoire collective ne faiblira jamais face aux paroles de Jovenel Moïse, qui rêvait d’un avenir où les enfants haïtiens auraient accès à une alimentation suffisante et à une santé resplendissante. Il est l’un des rares présidents à avoir relevé tous ces défis en même temps. Que ce soit dans l’électrification du pays avec la construction de plusieurs usines dans différents départements, la création de pépinières pour le reboisement avec la création des centres de Germoplasme, les infrastructures routières avec la mise en place des usines d’asphalte et la construction de plusieurs routes secondaires, ou la construction de nombreuses écoles dans différentes villes du pays pour renforcer le système éducatif, ses réalisations parlent d’elles-mêmes. Après le passage dévastateur de l’ouragan Matthew, qui a laissé des milliers de personnes sans abri, sa réponse a été de construire des logements décents pour les sinistrés. Pour Jovenel, chaque Haïtien, même dans les régions les plus reculées, méritait des loisirs, la liberté, la démocratie, et la dignité. Pour lui, la révolution, c’était le bonheur partagé.
L’ambition de Jovenel Moïse pour Haïti était noble et profondément humaniste. Pendant quatre ans et six mois, il a refusé l’état de survie, cherchant à libérer nos campagnes d’un immobilisme moyenâgeux. Malgré les mensonges et les attaques, son rêve était de démocratiser notre société, d’ouvrir les esprits à la responsabilité collective pour inventer l’avenir. Il voulait reconstruire l’administration, redéfinir le rôle des fonctionnaires, et immerger notre armée dans le peuple par le travail productif. Il rappelait inlassablement que, sans formation patriotique, un citoyen est incapable de reconstruire son pays.
Tout a été fait pour effacer Jovenel Moïse de la mémoire de son pays. Pourtant, il reste présent. Deux transitions après son assassinat, et la feuille de route n’a pas changé. Les aspirations de Jovenel Moïse restent d’actualité : il voulait un gouvernement d’union nationale pour rétablir la sécurité, mettre en place un Conseil Électoral Provisoire (CEP) pour organiser un référendum sur une nouvelle constitution, suivi d’élections crédibles et démocratiques. Si seulement l’intelligence politique avait prévalu, le pays ne se retrouverait pas dans cette situation désastreuse. Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, Jovenel Moïse restera dans la mémoire collective comme le président qui a remobilisé l’armée.
Enfin, la campagne internationale “Justice pour Jovenel Moïse” doit continuer. Cet assassinat odieux, perpétré avec une violence inouïe, n’a eu d’autre effet que de ternir l’image de notre pays et de plonger Haïti encore plus profondément dans le chaos. Cet acte barbare a non seulement arraché un leader à son peuple, mais il a aussi exposé la fragilité de notre nation face aux forces du mal. L’impunité qui entoure ce meurtre est une tache indélébile sur notre histoire. La mobilisation doit se poursuivre pour exiger qu’une enquête sérieuse soit officiellement ouverte, afin de rendre justice à Jovenel Moïse et de restaurer l’intégrité et l’honneur de la nation haïtienne. Il est impératif que les responsables de cet acte ignoble soient traduits en justice. Ce n’est qu’en obtenant justice que nous pourrons espérer un avenir meilleur pour Haïti.
Port-au-Prince, le 7 juillet 2024
Les vrais amis du
Président Jovenel Moïse