Déjà un mois après son installation, le Haut Conseil de la Transition (HCT) n’a toujours pas reçu du gouvernement les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission.
« Nous essayons de nous mettre en place. Là où nous sommes logés ne convient pas. C’est un immeuble particulier. Nous sommes au 5e étage du ministère du Commerce. Il y a des meubles mais il n’y pas de bureaux. On ne peut même pas trouver une feuille de papier. Nous avons des difficultés pour fonctionner comme institution », a déploré Mirlande H. Manigat, présidente de ladite structure, dans une entrevue accordée cette semaine au journal Le Nouvelliste.
« On ne peut pas recruter du personnel puisqu’on n’a pas encore de budget. Nous avons dû protester, arguant qu’on ne peut pas nous traiter de cette manière. Nous espérons que les personnes à qui nous nous adressons seront de bonne foi et que nous pourrons fonctionner bientôt comme n’importe quelle institution de l’Etat », a-t-elle poursuivi.
Alors que la situation sécuritaire se dégrade de plus en plus, Mme Manigat a tenté de rassurer la population sur les efforts déjà consentis par le Haut Conseil de la Transition qui, selon ses dires, travaille sans relâche pour donner des résultats. « Nous avons l’impression que le public attend énormément de nous. Nous ne serons peut-être pas en mesure de satisfaire les desiderata les plus importants, notamment en ce qui concerne le phénomène de l’insécurité. Il revient au gouvernement d’assurer la sécurité de la population ».
L’accord du 21 décembre avait prévu un remaniement au sein du gouvernement en place. Mirlande H. Manigat déplore qu’il n’ait pas encore lieu. « Jusqu’à présent, le premier ministre n’a pas encore donné de signe qu’il va changer des ministres. En fonction des évaluations et des feed-back du public, la plupart des ministres devront partir. C’est ce qui a été conclu et publié dans le journal Le Moniteur. Nous attendons les premiers signes de l’application de cette disposition », a-t-elle confié au plus ancien quotidien d’Haïti.