À 16h00 GMT, la célèbre fumée blanche s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine, marquant la fin du conclave. En quelques minutes, la place Saint-Pierre s’est enflammée d’enthousiasme : les fidèles, les pèlerins et les curieux venus du monde entier ont salué avec émotion l’arrivée du 267ᵉ pape de l’histoire de l’Église catholique.

Le conclave, entamé la veille, a été particulièrement bref. Il n’aura fallu que quatre tours de scrutin aux cardinaux électeurs pour désigner celui qui succède à François, pape émérite depuis sa renonciation surprise le mois dernier pour raisons de santé.

Un choix symbolique et historique

Né à Chicago en 1955, Robert Francis Prevost est un religieux de l’Ordre de Saint Augustin. Théologien respecté et homme de terrain, il a notamment œuvré au Pérou pendant de nombreuses années, avant d’être appelé à Rome par le pape François pour diriger la Congrégation pour les évêques. Son profil allie rigueur doctrinale, ouverture pastorale et connaissance des réalités locales, notamment en Amérique latine.

Son élection marque un tournant historique : c’est la première fois qu’un Américain accède au sommet de l’Église catholique, dans un contexte mondial marqué par de profonds défis spirituels, sociaux et géopolitiques.

Un pontificat placé sous le signe du renouveau

En choisissant le nom de Léon XIV, le nouveau pape s’inscrit dans la lignée des papes Léon, notamment Léon XIII, connu pour son engagement en faveur de la justice sociale et du dialogue entre foi et raison. Ce choix laisse présager un pontificat attentif aux enjeux contemporains, tout en enracinant son action dans la tradition de l’Église.

D’ici quelques jours, Léon XIV devrait célébrer sa messe d’intronisation en présence de milliers de fidèles et de nombreux chefs d’État. Il aura ensuite la lourde tâche de guider les 1,3 milliard de catholiques à travers un monde en mutation.