Le Venezuela se barricade en prévision de la cérémonie d’investiture de Nicolas Maduro, qui prête serment sans jamais avoir publié les preuves de sa réélection. Notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle témoigne d’un climat « extrêmement tendu, le déploiement des forces de l’ordre est impressionnant, surtout dans la capitale, les autorités sont sur les dents, elles craignent des attaques de l’opposition, ou tout simplement des manifestations, surtout après les évènements de la veille où l’on a cru à une arrestation de Maria Corina Machado ».La cheffe de l’opposition, qui vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée de juillet, est réapparue ce jeudi au milieu de la foule qui s’était massée pour contester l’investiture pour un troisième mandat de Nicolas Maduro. « Quand les gens l’ont vu, c’était l’hystérie », rapporte Alice Campaignolle, « elle est toujours aussi populaire. Sa brève interpellation a fait très peur à ses partisans. Et elle ne cesse de promettre qu’elle ira jusqu’au bout, qu’elle parviendra avec Edmundo Gonzalez à prendre le pouvoir, mais cela parait très difficile. »L’opposition revendique la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia à la présidentielle du 28 juillet. Elle assure que les procès-verbaux des bureaux de vote qu’elle a recueillis prouvent que l’ancien diplomate a remporté le scrutin haut la main – plus de 67 % des voix – face à « un régime qui se sait battu » et isolé sur le plan international. Edmundo Gonzalez Urrutia a d’ailleurs promis de rentrer de son exil espagnol, lui qui avait fui la répression très dure et qui s’est encore accentuée ces derniers jours. Alice Campaignolle témoigne d’une « opposition très affaiblie par des mois et des années de répression, d’arrestations arbitraires, de démantèlement des partis politiques ».À lire aussiVenezuela: Nicolas Maduro, l’indéboulonnablePourtant hier, dans la manifestation de Caracas, les supporters du candidat de l’opposition continuaient d’y croire. Pour Maria, rencontrée dans la manifestation et venue soutenir son candidat Edmundo Gonzalez : « Oui, il va venir, il va arriver avec une surprise pour tous les Vénézuéliens, parce que nous le méritons. On a affronté beaucoup de choses très difficiles et on s’est toujours relevé. Donc, on espère que d’ici demain, on soit libre ! »D’un point de vue diplomatique, si une grande partie de la communauté internationale ne reconnait pas la victoire de Nicolas Maduro, certains pays, notamment européens, veulent rester ouverts au dialogue. Pour Colette Capriles, sociologue du Foro Civico, si le Venezuela « ferme les relations diplomatiques, si [le pays] perd ces relations de coopération avec l’Union européenne, les États-Unis et d’autres pays de l’Amérique latine, il y a un grand danger humanitaire. Il y a encore sept, huit millions de personnes au Venezuela qui ont besoin d’une aide alimentaire, humanitaire. Qu’est-ce qu’on va faire avec ça ? »Incendies à Los Angeles : la désolation et la colère« C’est comme si une bombe atomique était tombée sur certaines zones. Je n’attends pas de bonnes nouvelles », déclare le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna. Notre correspondant Loïc Pialat a rencontré des habitants de Pacific Palisades, un quartier très durement touché par les incendies. Pour Jon Turtletaub, un réalisateur de cinéma qui marche sur les cendres de la crèche de ses enfants : « Beaucoup de gens disent que ça ressemble à un décor de cinéma, […] mais ce n’est pas comme un film, les films sont en deux dimensions. » Beaucoup de rescapés mettent en cause la gestion des autorités locales : « La sévérité de ces feux aurait pu être évitée de mon point de vue », dit Paul, un jeune homme qui a perdu sa maison. « Je ne comprends pas… Ils connaissaient les dangers de cet épisode venteux et personne n’avait de plan apparemment. Il y aura un prix politique à payer pour ça. » Les images à la Une de la presse américaine sont très impressionnantes : des quartiers entièrement dévastés et des centaines de maisons réduites en cendres, comme le montrent ces photos à voir dans le Washington Post : la skyline de Los Angeles engloutie sous la fumée des incendies et dont on distingue à peine le haut des immeubles, des rues où se sont engouffrées les flammes, qui dévastent tout sur leur passage. Des habitants qui aident les pompiers avec les moyens du bord, comme cet entrepreneur qui a pu protéger neuf maisons dans le quartier de Pacific Palisades avec son équipe d’ouvriers, en se servant d’un long tuyau de fortune… mais il raconte que les bouches d’incendie étaient très rapidement vides. Dans le Los Angeles Times, d’autres images montrent des amas de ferraille en bord de mer, où l’on devine les vestiges d’anciennes maisons à Malibu. Seul un escalier se dresse, témoin de l’ampleur de ces incendies titanesques. Les habitants, eux, marchent hagards au milieu des routes, bordées par des carcasses de voiture calcinées. Certains tombent dans les bras de leur voisin, après avoir perdu le rêve de toute une vie, leur maison dévorée par les flammes. Il y a aussi les pompiers à l’œuvre, épuisés, dont des centaines, comme le souligne Forbes sont des prisonniers : un programme de réhabilitation, vieux de plus de cent ans, leur permet d’intervenir durant de grands incendies tout en purgeant leur peine.À lire aussiIncendies de Los Angeles: au-delà des images, des dégâts d’ampleur colossaleHaïti : la fermeture du port de Port-au-PrinceLe Nouvelliste, nous apprend que le Caribbean Port Services, le principal opérateur du port de Port-au-Prince, a dû suspendre ses activités seulement un mois après sa ré-ouverture, sous pression du puissant chef de gang « qui contrôle la zone des plus grandes installations portuaires du pays » rappelle le quotidien. Celui-ci avait orchestré la tuerie collective d’une violence inouïe perpétuée il y a un mois dans le centre de Wharf Jeremie, tout près de Port-au-Prince : « Il a ordonné l’exécution de plus de 200 personnes habitant dans les parages du port », rappelle le Nouvelliste.Le journal Ayibopost, consacre également un article aux agents de la BSAP, la Brigade de la sécurité des aires protégées.L’actualité des Outre-MerBenoît Ferrand revient sur le protocole de lutte contre la vie chère.
Le Venezuela se barricade en prévision de la cérémonie d’investiture de Nicolas Maduro, qui prête serment sans jamais avoir publié les preuves de sa réélection.
Notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle témoigne d’un climat « extrêmement tendu, le déploiement des forces de l’ordre est impressionnant, surtout dans la capitale, les autorités sont sur les dents, elles craignent des attaques de l’opposition, ou tout simplement des manifestations, surtout après les évènements de la veille où l’on a cru à une arrestation de Maria Corina Machado ».
La cheffe de l’opposition, qui vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée de juillet, est réapparue ce jeudi au milieu de la foule qui s’était massée pour contester l’investiture pour un troisième mandat de Nicolas Maduro. « Quand les gens l’ont vu, c’était l’hystérie », rapporte Alice Campaignolle, « elle est toujours aussi populaire. Sa brève interpellation a fait très peur à ses partisans. Et elle ne cesse de promettre qu’elle ira jusqu’au bout, qu’elle parviendra avec Edmundo Gonzalez à prendre le pouvoir, mais cela parait très difficile. »
L’opposition revendique la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia à la présidentielle du 28 juillet. Elle assure que les procès-verbaux des bureaux de vote qu’elle a recueillis prouvent que l’ancien diplomate a remporté le scrutin haut la main – plus de 67 % des voix – face à « un régime qui se sait battu » et isolé sur le plan international. Edmundo Gonzalez Urrutia a d’ailleurs promis de rentrer de son exil espagnol, lui qui avait fui la répression très dure et qui s’est encore accentuée ces derniers jours. Alice Campaignolle témoigne d’une « opposition très affaiblie par des mois et des années de répression, d’arrestations arbitraires, de démantèlement des partis politiques ».
À lire aussiVenezuela: Nicolas Maduro, l’indéboulonnable
Pourtant hier, dans la manifestation de Caracas, les supporters du candidat de l’opposition continuaient d’y croire. Pour Maria, rencontrée dans la manifestation et venue soutenir son candidat Edmundo Gonzalez : « Oui, il va venir, il va arriver avec une surprise pour tous les Vénézuéliens, parce que nous le méritons. On a affronté beaucoup de choses très difficiles et on s’est toujours relevé. Donc, on espère que d’ici demain, on soit libre ! »
D’un point de vue diplomatique, si une grande partie de la communauté internationale ne reconnait pas la victoire de Nicolas Maduro, certains pays, notamment européens, veulent rester ouverts au dialogue. Pour Colette Capriles, sociologue du Foro Civico, si le Venezuela « ferme les relations diplomatiques, si [le pays] perd ces relations de coopération avec l’Union européenne, les États-Unis et d’autres pays de l’Amérique latine, il y a un grand danger humanitaire. Il y a encore sept, huit millions de personnes au Venezuela qui ont besoin d’une aide alimentaire, humanitaire. Qu’est-ce qu’on va faire avec ça ? »
Incendies à Los Angeles : la désolation et la colère
« C’est comme si une bombe atomique était tombée sur certaines zones. Je n’attends pas de bonnes nouvelles », déclare le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna. Notre correspondant Loïc Pialat a rencontré des habitants de Pacific Palisades, un quartier très durement touché par les incendies.
Pour Jon Turtletaub, un réalisateur de cinéma qui marche sur les cendres de la crèche de ses enfants : « Beaucoup de gens disent que ça ressemble à un décor de cinéma, […] mais ce n’est pas comme un film, les films sont en deux dimensions. » Beaucoup de rescapés mettent en cause la gestion des autorités locales : « La sévérité de ces feux aurait pu être évitée de mon point de vue », dit Paul, un jeune homme qui a perdu sa maison. « Je ne comprends pas… Ils connaissaient les dangers de cet épisode venteux et personne n’avait de plan apparemment. Il y aura un prix politique à payer pour ça. »
Les images à la Une de la presse américaine sont très impressionnantes : des quartiers entièrement dévastés et des centaines de maisons réduites en cendres, comme le montrent ces photos à voir dans le Washington Post : la skyline de Los Angeles engloutie sous la fumée des incendies et dont on distingue à peine le haut des immeubles, des rues où se sont engouffrées les flammes, qui dévastent tout sur leur passage. Des habitants qui aident les pompiers avec les moyens du bord, comme cet entrepreneur qui a pu protéger neuf maisons dans le quartier de Pacific Palisades avec son équipe d’ouvriers, en se servant d’un long tuyau de fortune… mais il raconte que les bouches d’incendie étaient très rapidement vides. Dans le Los Angeles Times, d’autres images montrent des amas de ferraille en bord de mer, où l’on devine les vestiges d’anciennes maisons à Malibu. Seul un escalier se dresse, témoin de l’ampleur de ces incendies titanesques. Les habitants, eux, marchent hagards au milieu des routes, bordées par des carcasses de voiture calcinées. Certains tombent dans les bras de leur voisin, après avoir perdu le rêve de toute une vie, leur maison dévorée par les flammes. Il y a aussi les pompiers à l’œuvre, épuisés, dont des centaines, comme le souligne Forbes sont des prisonniers : un programme de réhabilitation, vieux de plus de cent ans, leur permet d’intervenir durant de grands incendies tout en purgeant leur peine.
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Haïti : la fermeture du port de Port-au-Prince
Le Nouvelliste, nous apprend que le Caribbean Port Services, le principal opérateur du port de Port-au-Prince, a dû suspendre ses activités seulement un mois après sa ré-ouverture, sous pression du puissant chef de gang « qui contrôle la zone des plus grandes installations portuaires du pays » rappelle le quotidien. Celui-ci avait orchestré la tuerie collective d’une violence inouïe perpétuée il y a un mois dans le centre de Wharf Jeremie, tout près de Port-au-Prince : « Il a ordonné l’exécution de plus de 200 personnes habitant dans les parages du port », rappelle le Nouvelliste.
Le journal Ayibopost, consacre également un article aux agents de la BSAP, la Brigade de la sécurité des aires protégées.
L’actualité des Outre-Mer
Benoît Ferrand revient sur le protocole de lutte contre la vie chère.
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