Violence armée en Haïti : Jean-Bertrand Aristide peut-il s’innocenter?

Violence armée en Haïti : Jean-Bertrand Aristide peut-il s’innocenter?

Une fois de plus, l’ancien président Jean Bertrand Aristide a utilisé, comme il le fait depuis plusieurs années, son temps de parole à la cérémonie de remise de diplômes de son Université, pour des prises de position sur la situation sociopolitique du pays. Cette fois, l’homme politique a tenté, à tort, de lier la montée vertigineuse de l’insécurité actuelle à son départ forcé du pouvoir en février qu’il qualifie de « coup d’État ».

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

L’insécurité qui gangrène le pays ces derniers jours, est le résultat du coup d’État de février 2004, commente l’ancien locataire du palais national. Jean Bertrand Aristide, sans se rappeler les divers crimes commis sous son règne, veut se présenter en odeur de sainteté.

Beaucoup d’hommes et de femmes de la politique haïtienne utilisent la violence armée comme moyen de prise ou de consolidation du pouvoir. Les différents mouvements de protestation des années 2003 et 2004 peuvent, dans une large mesure, montrer un certain niveau de responsabilité du leader de Fanmi Lavalas.

Des images de chef de gang montrant des prises de position publiques en faveur du président Aristide, sont disponibles sur les réseaux sociaux. A Cité Soleil, notamment, plusieurs d’entre eux avaient l’habitude d’exposer en plein jour leur attachement au président Titid, comme on l’appelait par marque d’affection.

Si l’insécurité sans précédent qui met à genoux tout l’appareil répressif de l’Etat et le système judiciaire est le résultat du départ « forcé » du président Aristide en février 2004, le doyen de l’UNIFA à quelque chose à dire sur le mouvement des « Rat Pa Kaka » qui tentait par tous les moyens, notamment violents, de protéger son quinquennat.

En aucun cas, des anciens artisans du chaos ne peuvent se reconvertir en donneurs de leçons aujourd’hui. Malheureusement, notre système judiciaire bancal ne peut jouer pleinement son rôle qui, entre autres, consiste à bannir l’impunité et garantir une société où la loi règne.

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