Violence en Haïti : plus de 1 200 morts en trois mois, selon le BINUH

Violence en Haïti : plus de 1 200 morts en trois mois, selon le BINUH

Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a publié, ce mardi 11 novembre 2025, un rapport alarmant sur l’ampleur de la violence qui secoue le pays. Entre le 1er juillet et le 30 septembre de cette année, au moins 1 247 personnes ont été tuées, dont huit agents des forces de l’ordre, 710 autres blessées et près de 140 cas d’enlèvements ont été enregistrés. Parmi les blessés, l’organisation recense 17 membres issus d’institutions de maintien de l’ordre.

Selon le rapport, 30 % des victimes ont perdu la vie lors d’attaques de gangs contre des zones qu’ils tentent de contrôler. 61 % ont été tuées ou blessées lors d’affrontements avec les forces de sécurité, notamment au cours d’opérations menées avec l’appui d’une société militaire privée étrangère, ou dans le cadre d’exécutions sommaires, dont celle du commissaire du gouvernement des Cayes. Par ailleurs, 9 % des violences recensées concernent des affrontements entre gangs armés et brigades de vigilance.

La majorité des actes violents (76 %) ont été enregistrés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, contre 17 % dans l’Artibonite et 5 % dans le Centre. Toujours selon le BINUH, environ 1,4 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays durant cette période. Ce constat s’inscrit dans une tendance déjà alarmante, entre janvier et mars 2025, 1 621 personnes avaient été tuées et 580 blessées.

Au deuxième trimestre, l’organisation indique également qu’au moins 400 personnes, dont 340 femmes et 59 fillettes, ont été victimes de violences sexuelles attribuées aux gangs.

Face à cette situation, le BINUH recommande de rendre pleinement opérationnelle la police judiciaire, d’identifier et sanctionner les agents corrompus et d’accélérer le déploiement de la Force de Répression contre les Gangs (FRG). L’organisation appelle enfin la communauté internationale à maintenir Haïti parmi ses priorités et à renforcer l’aide humanitaire et sécuritaire.

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