A l’évidence aujourd’hui, une question  se pose : quel est le Premier ministre dont Jovenel Moïse besoin pour relever les grands défis ? Tels que l’insécurité, le chômage, la corruption, la contrebande, la grande misère qui s’est installée de tout son poids dans le pays.

Plus que jamais, le 58ème locataire du Palais national a besoin d’un homme ou d’une femme de confiance, de quelqu’un qui puisse négocier avec la communauté internationale, bref de quelqu’un qui dispose d’assez de bagages intellectuels et qui ne soit pas une simple marionnette ou un figurant à la Primature.

Une autre grande question est à l’ordre du jour : quelle est la personnalité, par ces trois, qui a le plus de chance de recevoir la bénédiction des parlementaires ?

En attendant la réponse, l’on sait que Gabriel Fortuné est l’ami personnel du président de la République. D’ailleurs, Jovenel Moïse n’avait-il pas confié au maire ou maire démissionnaire des Cayes la mission de mener un dialogue alors que son Premier ministre d’alors, Jean Henry Céant s’y appliquait déjà ?

En tout cas, l’homme en qui d’aucuns voient un personnage contradictoire au verbe arrogant, semble avoir l’oreille sinon le cœur du président de la République.

Marjorie Alexandre Brunache. Un nom qui, du moins politiquement, ne parle pas aussi fort que le CV de l’avocate de profession. Fille de l’ancien président provisoire, Boniface Alexandre et épouse de l’ancien ministre de la justice, Pierre Michel Brunache, Marjorie est détentrice d’une maitrise en gouvernance et résolution des conflits de l’Université de Massachusetts. Elle a une belle carrière au sein de l’administration publique pour avoir été tour à tour : Consultante des MTPTC, Avocate-Conseillère au Ministère des Haïtiens vivant à l’étranger, membre du cabinet du ministre des Affaires étrangères. Et Plus encore ! Dotée d’un long parcours professionnel et d’un bagage intellectuel intéressant,  Marjorie Alexandre Boniface est désormais jetée dans l’arène politique. Autant dire que le rêve de Gary Bodeau, selon ce qu’il dit, voir une femme devenir Premier ministre, ne serait  pas trop loin de se réaliser ?

Reste sur la liste : Jean Michel Lapin.  Il est celui en qui Jovenel Moïse disait voir, le jeudi 22 mars dernier, jour de son investiture, quelqu’un d’« honnête » qui a gravi tous les échelons de l’administration publique avant de devenir aujourd’hui Premier ministre par intérim.

Constance, dévouement et professionnalisme, qualités qui ont valu au ministre de la culture et de la communication le poste de PM a.i. Jovenel Moïse va-t-il être obligé de fermer les yeux sur ses trois vertus de Lapin pour faire le choix d’un Fortuné ou de Me Brunache ?

En tout cas, comme à chaque fois que le pays se cherche un Premier ministre, la porte est déjà aux spéculations !