La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a rédigé un rapport sur le dossier de Yves Jean-Bart, ancien président de la Fédération Haïtienne de Football, Yves « Dadou » Jean-Bart impliqué dans un scandale de viol sur mineures. Dans ce document rendu public mercredi dernier, les juges ont révélé des détails de l’enquête portant sur les agressions sexuelles présumées qui auraient été perpétrées par l’ex-président de la FHF.
Yves Jean-Bart aurait fait au moins 14 victimes, selon le document. Certaines d’entre elles auraient été abusées alors qu’elles n’avaient que 14 ans. D’autres joueuses de la sélection nationale étaient transformées en “maîtresses régulières” du docteur.
Plus loin, les juges ont expliqué les raison qui ont motivé la suspension à vie de Jean-Bart en novembre dernier.
« Plusieurs des jeunes femmes, issues de milieux très pauvres, étaient reconnues comme des “restavèk” de l’ancien président ».
Les juges ont conclu que « le comportement de M. Jean-Bart est simplement inexcusable et une honte pour tout officiel du soccer », révélant qu’une joueuse tombée enceinte aurait été contrainte d’avorter.
« La douleur et la souffrance qu’il a causées aux victimes de ses agressions sexuelles ne peuvent pas être totalement comprises », poursuivent les juges.
L’enquête a été menée par le Syndicat international des joueurs (FIFPro) et l’organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch. Elle a permis à la FIFA d’identifier les victimes. Au total, 34 victimes présumées ont été identifiées et parmi elles les 14 victimes de Jean-Bart. De plus, 10 agresseurs potentiels ont été également identifiés.
Yves Jean-Bart a toujours nié les allégations révélées par le quotidien britannique The Guardian, le basculant dans un scandale de viol sur mineures. Il a, par la suite, annoncé qu’il ferait appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) estimant qu’il était victime d’un vaste complot.
Lors de son audience devant la FIFA organisée par visioconférence en novembre, la défense de Jean-Bart a brandi que le témoignage des victimes étaient « similaires, presque identiques et mensongers ». « M. Jean-Bart ne pouvait pas avoir violé ou eu des relations sexuelles avec qui que ce soit puisqu’il est impuissant », avaient soutenu ses avocats.
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