Intitulé, « Essai sur une union économique et monétaire entre la République Dominicaine et Haïti », un article rédigé par l’économiste Emmanuel Pinto Moreira pour la Banque Mondiale a été le sujet d’un virulent débat entre les économistes dominicains.
Dans cet article, on apprend qu’une éventuelle union monétaire et économique entre la République dominicaine et Haïti serait bénéfique et avantageux pour les Républiques frontalières à plusieurs égards. Les raisons évoquées tournent autour des arguments qui suivent: la réduction des coûts de transaction, la possibilité d’une plus grande intégration financière, la réduction de l’incertitude associée au taux de change dans ces échanges et de la prime de risque exprimée dans le taux d’intérêt intérieur.
L’économiste dominicain soutient que de tels arguments enrôlés dans une approche de la politique commerciale des deux peuples voisins stimuleront l’investissement.
Toutefois, dans ses écrits le consultant de la Banque Mondiale pense qu’« À ce stade, un certain nombre de conditions ne sont pas remplies pour que les deux pays bénéficient pleinement de l’union économique et monétaire”.
Tout compte fait, l’endogénéité de la plupart de ces critères (y compris le degré de synchronisation des cycles économiques) engendre plutôt un programme agressif à moyen terme néfaste pour l’intégration entre eux », a révélé le rapport.
Une union économique entre deux pays suppose un marché à monnaie unique, administré par une seule autorité monétaire. L’adoption d’une monnaie commune est généralement considérée comme la phase finale d’un processus graduel d’intégration économique, explique ce rapport qui promet d’alimenter un débat en Haïti.
Somme toute pour conclure ce rapport, l’expert de la Banque Mondiale dans ses analyses affirme que “si l’application d’une telle politique venait à être mise en place, cela impliquerait qu’une des deux monnaie serait privilégiée : la gourde ou le peso ?” Le nœud gordien ici ce serait de capable d’anticiper sur l’équilibre de la balance financière des deux nations.