Cette suspension, d’une durée initiale de 60 jours, intervient suite à une enquête ouverte par la Commission européenne le 17 avril dernier. Bruxelles avait exigé un rapport dans les 24 heures suivantes, un délai rallongé jusqu’au 23 avril, sur les risques potentiels pour la santé mentale liés au programme de récompenses. Face à l’incapacité de produire ce rapport, TikTok a préféré suspendre la fonctionnalité en question.

La fonctionnalité de récompense sur TikTok Lite permettait aux utilisateurs d’obtenir des bons d’achat Amazon en échange d’actions effectuées sur la plateforme, telles que suivre des créateurs de contenus, aimer des vidéos ou passer du temps à en regarder.

Le commissaire européen Thierry Breton a réagi à cette décision en affirmant que « nos enfants ne sont pas des cobayes pour les médias sociaux ». Il a également souligné que les poursuites contre TikTok concernant le risque de dépendance à la plateforme se poursuivraient.

Parallèlement, la tension continue également de monter pour TikTok aux États-Unis. Après l’approbation du Congrès américain concernant l’obligation du groupe Byte Dance de vendre ses opérations d’ici un an, sous peine d’être totalement interdit sur le sol américain. Ce mercredi 24 avril 2024, Joe Biden a également approuvé le projet de loi.

Réagissant à cette décision, le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, a qualifié la loi d’«inconstitutionnelle» et a annoncé l’intention de l’entreprise de la contester devant les tribunaux. Il reste convaincu que les arguments et la loi sont en faveur de TikTok et que l’entreprise finira par remporter la victoire.