La révocation du TPS des haïtiens inquiète, le CMS de New-York contrebalance

La révocation du TPS des haïtiens inquiète, le CMS de New-York contrebalance

Après plus de 7 ans passés aux États-Unis, les Haïtiens bénéficiares du TPS sont ancrés dans la société américaine. Ils sont loin d’être des simples citoyens mais aussi des immigrants « productifs, payeurs de taxes et respectueux de la loi ».

Parmi eux, on compte des entrepreneurs, des propriétaires de maisons et des parents d’enfants américains

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Le Center for Migration Studies de New York a revélé que « Mettre fin au TPS pour Haïti ne serait pas dans le meilleur intérêt d’Haïti, des États-Unis ou de la région des Caraïbes ».

Pour le Centre, la réintégration de plus de 50 000 personnes dépasserait les capacités d’un pays qui se démène pour maintenir les services de base pour sa population actuellement.

Cela réduirait également de façon significative le montant des transferts de fonds qui aide au redressement de la nation – environ 2,3 milliards de dollars par an.

De plus, les quelques 50 000 Haïtiens protégés par le TPS sont profondément ancrés dans la société américaine.

Selon une étude récente du Centre for Migration Studies (CMS), la durée moyenne de résidence aux États-Unis pour la population touchée est de 13 ans. Ils ont 27 000 enfants citoyens américains, tandis que 81% d’entre eux ont un emploi et 6 200 ont une hypothèque.

La majorité vit en Floride (32 500), à New-York (5 200), au New-Jersey (3 400) et au Massachusetts (2 700).

Les renvoyer en Haïti les séparerait de leurs familles et nuirait à certaines industries et entreprises pour lesquelles ils travaillent – construction, aménagement paysager, soins aux enfants-sans parler des sociétés comme Disney.

Dans l’ensemble, concernant les bénéficiaires du TPS du Salvador, d’Haiti et du Honduras, le rapport a indiqué : ”le taux d’activité de la population TPS des trois pays varie de 81 à 88%, ce qui est nettement supérieur à celui de l’ensemble de la population américaine (63%) et de la population née à l’étranger (66%).
Les cinq industries principales dans lesquelles travaillent les bénéficiaires du TPS de ces pays sont: la construction (51 700), les restaurants et autres services alimentaires (32 400), les services d’aménagement paysager (15 800), les garderies (10 000) et les épiceries (9 200).
Les bénéficiaires de TPS de ces pays vivent dans 206 000 ménages: 61 100 de ces ménages (environ 30%) ont des hypothèques.
Environ 68 000, soit 22% de la population de TPS de ces pays sont arrivés en tant qu’enfants de moins de 16 ans.
Les bénéficiaires du TPS de ces pays ont environ 273 000 enfants citoyens américains (nés aux États-Unis).
Dix pour cent des ressortissants du Salvador, neuf pour cent des Haïtiens et six pour cent des bénéficiaires du TPS au Honduras sont mariés à un résident légal.
Plus de la moitié des Salvadoriens et des Honduriens, et 16% des bénéficiaires haïtiens du TPS ont résidé aux États-Unis pendant 20 ans ou plus.
Les six États américains ayant les plus grandes populations de TPS de ces pays sont la Californie (55 000), le Texas (45 000), la Floride (45 000), New York (26 000), la Virginie (24 000) et le Maryland (23 000)”.

Quatre-vingt-sept pour cent de la population de TPS de ces pays parlent au moins un peu l’anglais, et un peu plus de la moitié parlent bien l’anglais, très bien, ou seulement l’anglais.

Environ 27 000, ou 11 pour cent, de la population active sont des travailleurs autonomes, ayant créé des emplois pour eux-mêmes et vraisemblablement pour d’autres.

Haiti 24
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