L’ancien président colombien Alvaro Uribe fixé sur son sort

L’ancien président colombien Alvaro Uribe fixé sur son sort

La justice colombienne rend son verdict ce lundi 28 juillet 2025. Alvaro Uribe, premier président de ce pays latino-américain à être jugé, saura s’il est reconnu coupable de «subornation de témoins». C’est «le procès du siècle», souligne El Tiempo. Il faut dire que l’accusé a été «deux fois président de la République» et est «considéré comme l’une des personnalités politiques les plus influentes de l’histoire récente du pays», précise le quotidien.

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«La décision [du tribunal] aura, sans aucun doute, des conséquences politiques», analyse encore El Tiempo. La Colombie est en année pré-électorale. La présidentielle aura lieu l’an prochain (2026). Or, le pays connaît «une polarisation [politique] croissante». Alvaro Uribe, 73 ans, est «le chef de l’un des partis d’opposition» et «les États-Unis sont attentifs au dénouement de cette affaire», détaille le quotidien.   Alvaro Uribe risque de 6 à 12 ans de prison L’ancien président colombien ne dormira pas dormir en prison ce soir, explique El Espectador. Car même si la juge le déclare coupable, elle ne devrait préciser sa peine que lors d’une autre audience qui aura lieu la semaine prochaine, selon El Tiempo. En réalité aujourd’hui, il y a trois scénarios possibles, détaille El Espectador. La juge peut déclarer Alvaro Uribe coupable, non coupable ou l’absoudre au bénéfice du doute, ce qui ne voudra pas dire qu’il est innocent mais que l’accusation n’a pas réussi à convaincre le tribunal que l’ancien président de droite a bien tenté de persuader des membres de groupes paramilitaires détenus de témoigner en sa faveur alors qu’il était accusé par un sénateur de gauche d’avoir des liens avec ces organisations responsables de violations des droits humains. Quelle que soit la décision, Alvaro Uribe, le Parquet ou les victimes pourront fait appel, précise El Espectador. Puis l’affaire pourrait aller jusqu’à la Cour de cassation et même devant la Cour suprême. Les Vénézuéliens entre espoir et découragement, un an après la réélection de N. Maduro Au Venezuela, cela fait 1 an, jour pour jour, que Nicolas Maduro a été réélu président. Les résultats n’ont jamais été publiés, et de forts soupçons de fraude pèsent sur ce scrutin. L’opposition revendique toujours la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez, aujourd’hui en exil en Espagne. Depuis l’élection, la répression contre les opposants s’est déchaînée, et l’opposition est réduite à peau de chagrin. Découragés, certains Vénézuéliens se détournent de la politique, comme l’a constaté notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle. Mais d’autres refusent de céder au désespoir. El Nacional publie aujourd’hui un numéro spécial intitulé «Le Venezuela ne se rend pas». «L’espoir, ébranlé par la censure, la répression et la perte de confiance dans nos institutions, demeure (…) Des millions de Vénézuéliens croient toujours au changement», affirme le quotidien qui maintient qu’Edmundo Gonzalez a remporté la présidentielle de l’an dernier. Ce numéro spécial «commémore cet événement historique qui n’est pas un simple souvenir statistique, mais un point de départ. Parce que même si la dictature n’est pas tombée, ses mensonges ont été exposés au grand jour. Et le pays a découvert qu’il était majoritaire. Cette prise de conscience, personne ne peut l’effacer», insiste El Nacional qui en est sûr : pour la dictature, le compte à rebours a commencé. Pierre Réginald Boulos va être renvoyé en Haïti La presse haïtienne revient sur l’arrestation aux États-Unis de Pierre Reginald Boulos car les services d’immigration ont annoncé qu’il serait bientôt expulsé. ICE «a confirmé la révocation du statut légal de l’homme d’affaires haïtien» et son renvoi dans son pays dans un message publié hier sur X, raconte Gazette Haïti. Pierre Reginald Boulos a menti dans sa demande de visa. Le patron de la chaîne de supermarchés Délimart «a négligé de mentionner sa campagne de violence et son soutien aux gangs pour déstabiliser Haïti», écrit l’agence d’immigration américaine. Arrêté à Miami le 17 juillet 2025, Pierre Reginald Boulos «doit se présenter devant la justice américaine le 31 juillet 2025 où il sera fixé sur son sort», précise encore Gazette Haïti. Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire d’État américain, Marco Rubio, la semaine dernière, et que l’on peut lire sur le site Rezo Nodwes, Joverlein Moïse, le fils aîné de l’ancien président assassiné, demande à ce que les responsables de la mort de son père ne soient pas extradés en Haïti, «pays en état de déliquescence institutionnelle» écrit-il, surtout le système judicaire. «Les capacités financières de ces criminels dépassent de loin celles de nos institutions judiciaires affaiblies, des institutions qu’ils ont, pour beaucoup, déjà infiltrées, corrompues et neutralisées», estime Joverlein Moïse, qui ne cite pas directement Pierre Reginald Boulos. Le système judiciaire haïtien impuissant face aux gangs De passage dans les studios de RFI, l’avocat Arnel Remy, responsable du Collectif des avocats pour la défense des droits humains (CADDHO), a détaillé à Achim Lippold les défis auxquels le système judiciaire haïtien est confronté. Dans la juridiction de Port-au-Prince, il ne reste plus qu’une seule prison en état de fonctionnement, celle de Delmas, explique-t-il. Les hommes et les femmes sont donc détenus ensemble, ce qui est contraire aux conventions internationales. À la surpopulation carcérale, s’ajoutent des détentions provisoires qui peuvent durer des années. Me Remy regrette que les autorités n’aient mis en oeuvre la réforme de la justice promise. Il faut, selon lui, «numériser le système judiciaire haïtien. Cela éviterait que des dossiers soient perdus ou volés.» Quant aux gangs, Arnel Remy dénonce l’impunité totale dont ils jouissent. «En voyant qu’ils circulent en toute tranquillité dans Port-au-Prince, d’autres jeunes sont malheureusement incités à suivre le même chemin», explique-t-il. Questions autour des taxes américaines sur le cuivre chilien Au Chili, l’annonce de Donald Trump d’imposer des droits de douanes de 50% sur le cuivre inquiète. Beaucoup de questions demeurent sur le champ d’application et les conséquences concrètes de cette mesure qui pourrait entrer en vigueur le 1er août 2025. Le Chili est le premier producteur mondial du métal rouge, et les États-Unis son deuxième acheteur, après la Chine. C’est un dossier signé Naïla Derroisné. Le journal de la 1ère En Martinique, la gestion des déchets est un véritable défi.

La justice colombienne rend son verdict ce lundi 28 juillet 2025. Alvaro Uribe, premier président de ce pays latino-américain à être jugé, saura s’il est reconnu coupable de «subornation de témoins». C’est «le procès du siècle», souligne El Tiempo. Il faut dire que l’accusé a été «deux fois président de la République» et est «considéré comme l’une des personnalités politiques les plus influentes de l’histoire récente du pays», précise le quotidien.

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«La décision [du tribunal] aura, sans aucun doute, des conséquences politiques», analyse encore El Tiempo. La Colombie est en année pré-électorale. La présidentielle aura lieu l’an prochain (2026). Or, le pays connaît «une polarisation [politique] croissante». Alvaro Uribe, 73 ans, est «le chef de l’un des partis d’opposition» et «les États-Unis sont attentifs au dénouement de cette affaire», détaille le quotidien.  

Alvaro Uribe risque de 6 à 12 ans de prison

L’ancien président colombien ne dormira pas dormir en prison ce soir, explique El Espectador. Car même si la juge le déclare coupable, elle ne devrait préciser sa peine que lors d’une autre audience qui aura lieu la semaine prochaine, selon El Tiempo. En réalité aujourd’hui, il y a trois scénarios possibles, détaille El Espectador. La juge peut déclarer Alvaro Uribe coupable, non coupable ou l’absoudre au bénéfice du doute, ce qui ne voudra pas dire qu’il est innocent mais que l’accusation n’a pas réussi à convaincre le tribunal que l’ancien président de droite a bien tenté de persuader des membres de groupes paramilitaires détenus de témoigner en sa faveur alors qu’il était accusé par un sénateur de gauche d’avoir des liens avec ces organisations responsables de violations des droits humains. Quelle que soit la décision, Alvaro Uribe, le Parquet ou les victimes pourront fait appel, précise El Espectador. Puis l’affaire pourrait aller jusqu’à la Cour de cassation et même devant la Cour suprême.

Les Vénézuéliens entre espoir et découragement, un an après la réélection de N. Maduro

Au Venezuela, cela fait 1 an, jour pour jour, que Nicolas Maduro a été réélu président. Les résultats n’ont jamais été publiés, et de forts soupçons de fraude pèsent sur ce scrutin. L’opposition revendique toujours la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez, aujourd’hui en exil en Espagne. Depuis l’élection, la répression contre les opposants s’est déchaînée, et l’opposition est réduite à peau de chagrin. Découragés, certains Vénézuéliens se détournent de la politique, comme l’a constaté notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle.

Mais d’autres refusent de céder au désespoir. El Nacional publie aujourd’hui un numéro spécial intitulé «Le Venezuela ne se rend pas». «L’espoir, ébranlé par la censure, la répression et la perte de confiance dans nos institutions, demeure (…) Des millions de Vénézuéliens croient toujours au changement», affirme le quotidien qui maintient qu’Edmundo Gonzalez a remporté la présidentielle de l’an dernier. Ce numéro spécial «commémore cet événement historique qui n’est pas un simple souvenir statistique, mais un point de départ. Parce que même si la dictature n’est pas tombée, ses mensonges ont été exposés au grand jour. Et le pays a découvert qu’il était majoritaire. Cette prise de conscience, personne ne peut l’effacer», insiste El Nacional qui en est sûr : pour la dictature, le compte à rebours a commencé.

Pierre Réginald Boulos va être renvoyé en Haïti

La presse haïtienne revient sur l’arrestation aux États-Unis de Pierre Reginald Boulos car les services d’immigration ont annoncé qu’il serait bientôt expulsé. ICE «a confirmé la révocation du statut légal de l’homme d’affaires haïtien» et son renvoi dans son pays dans un message publié hier sur X, raconte Gazette Haïti. Pierre Reginald Boulos a menti dans sa demande de visa. Le patron de la chaîne de supermarchés Délimart «a négligé de mentionner sa campagne de violence et son soutien aux gangs pour déstabiliser Haïti», écrit l’agence d’immigration américaine. Arrêté à Miami le 17 juillet 2025, Pierre Reginald Boulos «doit se présenter devant la justice américaine le 31 juillet 2025 où il sera fixé sur son sort», précise encore Gazette Haïti.

Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire d’État américain, Marco Rubio, la semaine dernière, et que l’on peut lire sur le site Rezo Nodwes, Joverlein Moïse, le fils aîné de l’ancien président assassiné, demande à ce que les responsables de la mort de son père ne soient pas extradés en Haïti, «pays en état de déliquescence institutionnelle» écrit-il, surtout le système judicaire. «Les capacités financières de ces criminels dépassent de loin celles de nos institutions judiciaires affaiblies, des institutions qu’ils ont, pour beaucoup, déjà infiltrées, corrompues et neutralisées», estime Joverlein Moïse, qui ne cite pas directement Pierre Reginald Boulos.

Le système judiciaire haïtien impuissant face aux gangs

De passage dans les studios de RFI, l’avocat Arnel Remy, responsable du Collectif des avocats pour la défense des droits humains (CADDHO), a détaillé à Achim Lippold les défis auxquels le système judiciaire haïtien est confronté. Dans la juridiction de Port-au-Prince, il ne reste plus qu’une seule prison en état de fonctionnement, celle de Delmas, explique-t-il. Les hommes et les femmes sont donc détenus ensemble, ce qui est contraire aux conventions internationales. À la surpopulation carcérale, s’ajoutent des détentions provisoires qui peuvent durer des années. Me Remy regrette que les autorités n’aient mis en oeuvre la réforme de la justice promise. Il faut, selon lui, «numériser le système judiciaire haïtien. Cela éviterait que des dossiers soient perdus ou volés

Quant aux gangs, Arnel Remy dénonce l’impunité totale dont ils jouissent. «En voyant qu’ils circulent en toute tranquillité dans Port-au-Prince, d’autres jeunes sont malheureusement incités à suivre le même chemin», explique-t-il.

Questions autour des taxes américaines sur le cuivre chilien

Au Chili, l’annonce de Donald Trump d’imposer des droits de douanes de 50% sur le cuivre inquiète. Beaucoup de questions demeurent sur le champ d’application et les conséquences concrètes de cette mesure qui pourrait entrer en vigueur le 1er août 2025. Le Chili est le premier producteur mondial du métal rouge, et les États-Unis son deuxième acheteur, après la Chine. C’est un dossier signé Naïla Derroisné.

Le journal de la 1ère

En Martinique, la gestion des déchets est un véritable défi.

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