Alors que les cas de kidnapping connaissent une recrudescence au pays, un autre dossier semble passer sous le silence des autorités étatiques : l’insalubrité. En effet, le droit à un environnement sain étant reconnu comme un droit par la législation haïtienne, il semble que son effectivité laisse perplexe plus d’un. Une simple observation de la
Alors que les cas de kidnapping connaissent une recrudescence au pays, un autre dossier semble passer sous le silence des autorités étatiques : l’insalubrité.
En effet, le droit à un environnement sain étant reconnu comme un droit par la législation haïtienne, il semble que son effectivité laisse perplexe plus d’un. Une simple observation de la zone métropolitaine de Port-au-Prince peut en dire beaucoup.
Quotidiennement, par exemple, le citoyen côtoie des tas d’immondices qui présentent un décor dégradant et des plus dégoutants. Une situation qui plus tard risque d’entrainer des cas de maladie pouvant causer des dommages irréversibles. Mais, personne ne s’en rend compte.
En octobre dernier, une rencontre avait eu lieu entre le Maire de Port-au-Prince, Youri Chévry, et le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Pierre Josué Agénor Cadet, pour poser ce problème et le résoudre alors que, on se le rappelle, le pays était en plein mouvement « Pays Lock » où les protestataires demandaient le départ du Président de la République, Jovenel Moïse, et où des tas d’immondices servaient également de barricades pour empêcher la circulation. Notons que les suivis de cette rencontre sont encore attendus.
S’il est vrai que depuis le retour d’un calme apparent en Haïti depuis fin 2019 ces barricades ont été enlevées, il n’en demeure pas moins que le problème d’insalubrité demeure. C’est la raison pour laquelle on croit que ce problème implique la participation de deux groupes d’acteurs : d’une part, les acteurs institutionnels ou étatiques, d’autre part les citoyens.
S’il revient au Pouvoir central, aux municipalités d’assurer la gestion de l’insalubrité, de leur côté les citoyens ont leur rôle à jouer notamment en ce qui a trait à leur comportement comme l’installation de petites poubelles dans leur voiture, la sensibilisation de leurs proches sur le sujet, entre autres. L’implication de ces acteurs pourrait contribuer à l’effectivité du droit à un environnement sain en Haïti.
Jean Jocelyn Petit
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