l’Assemblée des sénateurs réunie dans sa majorité, le 1er février, avait balayé d’un revers de main le rapport partisan des Lavalasiens.
Une analyse exhaustive de la résolution votée par le bloc majoritaire montre que le document est définitivement mis dans la poubelle malgré son transfert au CSC/CA.
l’Assemblée des sénateurs réunie dans sa majorité, le 1er février, avait balayé d’un revers de main le rapport partisan des Lavalasiens.
Une analyse exhaustive de la résolution votée par le bloc majoritaire montre que le document est définitivement mis dans la poubelle malgré son transfert au CSC/CA.
”Considérant que le rapport de cette Commission spéciale accuse des lacunes imputables à des penchants politiques des Commissaires qui l’entachent de considérations partisanes”, lit-on dans la résolution.
En soulignant ce point, l’Assemblée a donné raison aux anciens ministres indexés dans le rapport qui, chiffres à l’appui, avaient apporté des démentis formels aux allégations mensongères de Beauplan et consorts.
Plus encore, cette première considération du Sénat confirme les quelques soixantaines ”erreurs historiques” décelées dans le rapport par le secrétariat de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe.
”Considérant que, loin de faire jaillir la lumière sur le sujet, ce rapport renforce la confusion, multiplie les interrogations sur la gestion desdits fonds”, poursuit la résolution sénatoriale déjà publiée par le Chef de l’État dans le Moniteur.
Dès sa publication, le rapport avait suscité des suspicions au sein de la classe politique, de la société civile et même l’homme de la rue y voyait un ”document douteux”.
Des membres de la société civile notamment le professeur Amary Joseph Noël avait mis en lumière le côté lacunaire de l’enquête qui présente des erreurs graves de statistique.
Toujours dans leur résolution, les sénateurs majoritaires ont considéré que Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif est l’organe juridictionnel chargé de juger des actes de l’Administration publique, des comptes des ordonnateurs et comptables des deniers publics, conformément à la Constitution en son article 200 et au Décret du 23 novembre 2005, et seule cette entité peut faire preuve d’une certaine neutralité dans l’enquête sur ce dossier.
C’est en ce sens que l’Assemblée des Sénateurs, par son sens de vigilance, a demandé à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) d’effectuer une analyse, une vérification et un examen approfondis de la gestion des fonds #Petro-Caribe sur la période allant de septembre 2008 à septembre 2016, conformément à l’article 200 de la Constitution et au Décret du 3 novembre 2005 modifiant celui du 4 novembre 1983.
En se débarrassant du rapport falsifié de la bande à Beauplan, le Sénat a fait preuve d’intelligence éclairée, selon des observateurs.
Pierre Louis Josoph