Alors que le Conseil Présidentiel de Transition prêche la sécurité et défie les bandits, ces derniers continuent à provoquer les autorités du pays. Dans la nuit du 17 au 18 mai 2024, les membres du gang “400 mawozo”, affiliés à l’association criminelle “Viv ansanm”, ont procédé à la démolition du commissariat et de la prison de la Croix-des-Bouquets.
Sous les ordres du chef de gang connu sous le nom de “Lanmò San Jou”, les membres du gang ont rasé l’une des plus grandes prisons du pays à l’aide d’engins de chantier lourds. Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre la destruction de la prison. Dans cette vidéo, Lanmò San Jou a déclaré qu’ « il sera intéressant de voir où les autorités s’installeront désormais ».
Ce groupe criminel avait déjà orchestré une évasion dans cette prison, libérant tous les prisonniers et annonçant leur intention de détruire l’établissement pénitentiaire. Cette attaque marque une escalade significative de l’insécurité en Haïti et met en lumière pour une énième fois la faiblesse de l’État face à la violence des gangs.
Cet événement représente un signal clair pour les Conseillers Présidentiels de Transition de passer à l’action pour restaurer l’autorité de l’État et la sécurité du pays en adoptant des mesures concrètes et efficaces pour contrer cette spirale de violence.
La destruction de la prison civile de la Croix-des-Bouquets par les gangs symbolise un défi direct lancé aux autorités et un rappel poignant des défis colossaux auxquels Haïti fait face en matière de sécurité publique.