Des stratégies de financement innovant pour l’effectivité du droit à l’éducation en Haïti

Des stratégies de financement innovant pour l’effectivité du droit à l’éducation en Haïti

L’éducation est reconnue comme l’un des Droits de l’Homme au nom duquel l’État doit prendre des mesures pour en assurer la garantie. En effet, puisque l’État est signataire des instruments juridiques relatifs à cette question, ce droit lui est imposable. À un moment où le monde parle d’objectifs de développement durable à atteindre à l’horizon

L’éducation est reconnue comme l’un des Droits de l’Homme au nom duquel l’État doit prendre des mesures pour en assurer la garantie. En effet, puisque l’État est signataire des instruments juridiques relatifs à cette question, ce droit lui est imposable.

À un moment où le monde parle d’objectifs de développement durable à atteindre à l’horizon 2030, l’éducation constitue l’un de ces domaines clés dans lesquels les acteurs principalement les États doivent prendre les mesures pour y assurer l’accès et promouvoir ainsi le développement.

En effet, selon le partenariat mondial de l’éducation qui croit que l’éducation joue un rôle clé dans le développement humain, social et économique: « malgré de grands progrès au cours des dernières années, des millions d’enfants se voient encore privés de leur droit à l’éducation. Le manque d’accès à l’éducation est un des moyens les plus sûrs de transmission de la pauvreté d’une génération à l’autre. »

En Haïti, si souvent les autorités disent faire du droit à l’éducation une de leurs principales priorités, des efforts restent à faire dans la mesure où fort souvent des acteurs du système éducatif ne cessent de tirer la sonnette d’alarme soit pour exiger de l’État plus d’actions pour faciliter l’accès à l’éducation soit pour exiger de meilleurs traitements.

Un élément qui permet de considérer l’importance de l’éducation pour l’État est surtout le budget alloué à ce secteur. L’incapacité du budget à répondre aux besoins de ce sujet avait poussé des initiatives comme le lancement en 2011 du Fonds National de l’Éducation (FNE) pour collecter des fonds en concertation avec les partenaires de la téléphonie et des institutions de transfert pour financer l’école obligatoire et gratuite pour les plus démunis en Haïti.

Une stratégie qui rejoint un nouveau mode de financement prôné par l’ancien Premier Ministre haïtien, Laurent Lamothe. En effet, les financements innovants désignent un ensemble de mécanismes non traditionnels permettant de mobiliser des fonds supplémentaires pour le développement grâce à des micro-contributions, des partenariats public-privés et des transactions financières fondées sur le marché.

Cette stratégie permettrait d’une part de faciliter l’accès à l’éducation pour les plus démunis, si nous considérons le fait que pour la période allant du 15 juin 2011 au 26 juillet 2013, un montant de 58,066,400.63 dollars américains avait été collecté ou reste à percevoir auprès des compagnies téléphoniques, selon un bilan du Conseil National des Télécommunications (CONATEL). D’autre part, elle faciliterait plus de transparence dans la gestion des fonds publics.

L’État haïtien qui confronte à différentes difficultés devrait, par ces mesures, répondre à cette obligation qui lui revient pour permettre la jouissance de ce droit reconnu par la Constitution haïtienne en vigueur en ses articles 32 et suivants et promouvoir le développement.

 

Jean Jocelyn Petit

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Haiti 24
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